« La profession de chirurgien-dentiste a payé un lourd tribut à la pandémie de coronavirus depuis son apparition, au printemps dernier, affirme l’URPS-ARA, le 19 janvier s’appuyant sur sondage réalisé auprès de 4 500 cabinets dentaires de la région entre le 1er et le 15 décembre. Elle recense deux fois plus de contaminations que dans l’ensemble de la population française ».
En Auvergne-Rhône-Alpes, la proportion de praticiens contaminés par la Covid-19 atteint 9,77 % contre 5,53 % en population générale. Une majorité des confrères a contracté précocement la Covid-19 durant les mois de février (10 %), mars (28 %), octobre (30 %) et novembre (16 %). La plupart des contaminations s’est faite dans le cadre de la vie personnelle (62 %).
Les praticiens des départements de l’ancienne région Rhône-Alpes ont été deux fois plus touchés que ceux d’Auvergne (10,07 % vs 5,59 %) « probablement en raison d’une plus forte urbanisation et de la densité de population des grandes métropoles », explique l’URPS-ARA. Parmi les départements les plus impactés : la Savoie (12,66 % des chirurgiens-dentistes), le Rhône (12,57 %), la Haute-Savoie (11,46 %) et l’Ardèche (11,11%). Puis sous la barre des 10 %, l’Ain (8,6 %), l’Isère (8,54 %), la Drôme (8,51 %) et de la Haute-Loire (7,41 %). Puis la Loire (4,93 %), le Puy-de-Dôme (3,05 %), l’Allier (2,94 %) et le Cantal (moins de 2 %).
L’impact de la pandémie a été encore plus sévère dans les rangs des salariés des cabinets. Chez les assistants et le personnel administratif, le taux de contamination y atteint ainsi 16 %, avec de nombreux cas enregistrés lors de la deuxième vague en octobre (38 %) et en novembre (29 %).
« A la lecture de ces chiffres, on peut se féliciter de la fermeture des cabinets mi-mars qui a permis de se doter des équipements de protections adéquates alors que la progression de mars était vertigineuse, souligne le docteur Eric Lenfant président de l’URPS. On constate aussi que les chirurgiens-dentistes, pourtant très exposés, ont été moins contaminés que les autres soignants. Le fait d’être parmi les professions de santé les moins impactées prouve l’efficacité de nos campagnes d’information précoce, d’approvisionnement en EPI et en 200 000 tests antigéniques et surtout la discipline, la rigueur et l’organisation de notre profession ».
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