Le 10 janvier dernier, l’Assurance maladie ouvrait sur ameli.fr la possibilité pour les personnes présentant des symptômes de la Covid-19 et ne pouvant télétravailler d’obtenir un arrêt de travail dérogatoire pour un isolement immédiat, sans délai de carence jusqu’à l’obtention du résultat de leur test et donc sans recourir à un médecin (lire ici 👉 https://bit.ly/3alMNvE).
En trois semaines, il y a eu en moyenne 3 000 arrêts automatiques par jour (65 689 demandes en tout), contre 30 000 arrêts quotidiens avant la crise sanitaire. « Ces données, stables depuis le lancement du service, montrent à la fois que ce dernier répond à un vrai besoin, mais également que son utilisation demeure appropriée et légitime », se satisfait l’Assurance maladie.
La durée moyenne de ces arrêts est de 1,9 jour. Les demandes émanent à 68 % de salariés du privé, à 16 % d’agents de la fonction publique et à 6 % de professionnels de santé. Le taux de positivité au virus de ces patients est d’un peu plus de 30 %, très nettement supérieur au taux de positivité global en France qui s’élève à 6,79 %, preuve donc, insiste la CNAM, que ce service bénéficie « à des assurés dont l’état laisse présumer une contamination, et témoigne de son utilité ».
Les fraudes seraient mineures : sur les 100 dossiers quotidiens contrôlés moins de 2 % des assurés ne remplissaient pas les critères d’indemnisation. « L’isolement des personnes atteintes de la Covid-19 intervenait parfois trop tard, après les résultats du test, assure Thomas Fatôme, directeur général de la CNAM. Il était essentiel de lever tout frein financier à l’isolement, notamment pour les personnes les plus vulnérables sur le plan économique ».
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