La Haute autorité de santé (HAS) recommande aux professionnels de santé l’administration d’une dose de rappel six mois minimum après la primovaccination complète, quel que soit leur mode d’exercice, et quel que soit leur âge.
Cette dose de rappel qui doit se faire par un vaccin à ARNm, quel que soit le vaccin utilisé au départ, permettra « de leur conférer la meilleure protection possible face au variant Delta et ainsi de contribuer, en limitant la propagation de la maladie, à la protection des personnes qu’ils prennent en charge ou accompagnent », précise le communiqué de l’Autorité du 6 octobre.
Déjà recommandée depuis l’été pour les personnes les plus à risque de faire une forme sévère de la maladie (plus de 65 ans et comorbidités), la dose de rappel est également recommandée pour les professionnels du médico-social (Ehpad notamment) et du transport sanitaire (y compris les bénévoles), ainsi qu’à l’entourage des personnes immunodéprimées.
« La dose de rappel permet de relever l’efficacité vaccinale sur les cas d’infection et les formes sévères, indique la HAS qui s’appuie sur les données d’efficacité observées en vie réelle concernant une dose de rappel du vaccin Pfizer. « Ces résultats montrent notamment des cas d’infections 11,3 fois moins élevés et des cas de formes graves 19,5 fois moins élevés parmi les personnes de 60 ans et plus ayant eu une dose de rappel que chez celles n’en ayant pas bénéficié. L’administration d’une dose de rappel diminuerait également la charge virale et de fait, probablement la contagiosité des personnes développant une infection par le SARS-CoV-2 ».
Les dernières données disponibles montrent que l’efficacité vaccinale baisse progressivement dans le temps à partir du 6ème mois après la primovaccination complète, avec néanmoins une efficacité contre les formes graves « qui reste à un niveau élevée », selon la HAS et ce « quel que soit le vaccin administré et dans tous les groupes d’âges, même si son niveau diffère selon les groupes ».
La HAS estime néanmoins que la priorité reste toujours d’augmenter la couverture vaccinale de la population, particulièrement des personnes de plus de 80 ans, dont la couverture vaccinale demeure encore insuffisante (84% au 3 octobre).
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