Un « désastre ». C’est ainsi que la FDI qualifie les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur la santé bucco-dentaire de la population mondiale. Un an après le début de l’épidémie, « les chirurgiens-dentistes du monde entier font face à une incidence plus élevée de caries dentaires et à des maladies parodontales plus avancées », constate la FDI le 18 mars.
En cause, les changements de comportements induits par les confinements et couvres feux : les gens oublient le brossage des dents deux fois par jour, grignotent entre les repas et ne font plus de visites de routine chez les dentistes par peur d’être infectés dans les cabinets dentaires. Il faut ajouter qu’au cours de la première vague, les cabinets dentaires du monde entier ont été contraints de fermer : 77 % des pays membres de l’organisation ont signalée des perturbations partielles ou des arrêts d’activité complets. Pendant deux à trois mois, tous les rendez-vous chez le dentiste ont dû être reportés ou annulés, à l’exception des traitements d’urgence.
« Nombre de caries qui auraient pu être traitées avec une simple restauration sont passées au stade de la parodontite apicale ou d’abcès, qui nécessitent des traitements plus sophistiqués », indique la FDI. Idem pour les traitements orthodontiques : les espaces créés ont souvent été perdus, tandis que des patients ont développé des problèmes parodontaux importants.
Avant la journée mondiale de la santé bucco-dentaire du 20 mars, la FDI rappelle que les cabinets dentaires sont des lieux sûrs et que, d’ailleurs, les taux d’infection des dentistes par le SRAS-CoV-2 sont nettement inférieurs à ceux des autres professionnels de la santé dans la plupart des régions du monde.
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