« La convention dentaire sera adaptée à la crise du COVID-19 », affirment les CDF le 19 mai dans un communiqué. Le syndicat, qui a fait cette demande dès l’annonce de la date du déconfinement par le Président de la République, le 13 avril, a enfin obtenu l’oreille de l’assurance maladie. Hier au téléphone, Nicolas Revel (le directeur de l’UNCAM) a reconnu la nécessité d’adapter la convention à la situation actuelle qui n’a plus rien à voir avec celle d’avant », indique Thierry Soulié le président des CDF.
Selon Les CDF, compte tenu des nouvelles mesures d’hygiène et d’asepsie, des gestes barrières, etc… les cabinets dentaires ont perdu 40 % de leur activité passant de 15 à 20 patients par jour à seulement 7 ou 10 en moyenne. « Et à cette perte de volume s’ajoute les cabinets qui ne rouvriront pas du tout ou pas tout de suite : des consoeurs ou confrères proches de la retraite s’arrêteront tandis que d’autres ne reprendront pas parce qu’ils ont des facteurs de risque importants face au Covid ou parce qu’ils ne peuvent s’organiser », estime Thierry Soulié.
Le syndicat propose donc dans l’immédiat une majoration par un pourcentage supplémentaire sur les actes ou une majoration forfaitaire (type MCD) ainsi qu’un forfait au titre de la maîtrise du risque infectieux. « Soyons clairs, nous ne demandons pas une refonte de la convention mais son adaptation, j’espère temporaire, à la situation. Il faut faire simple et concret », souligne Thierry Soulié. Le syndicat souhaite également une participation des complémentaires santé sur les paniers libres et modérés et la mise en place de la téléconsultation dentaire pour libérer du temps pour les actes priorisés. Une première réunion de la Commission paritaire nationale se tiendra le 12 juin avec les syndicats signataires de la convention.
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