Les centres antipoison signalent de nombreux accidents domestiques et intoxications liés au COVID-19. « Entre le 1er et le 24 mars, 337 appels liés à des cas d’exposition ou des demandes d’informations ont été identifiés comme pouvant être associés au contexte COVID-19 », souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) le 3 avril.
A l’origine des signalements : les nettoyants et désinfectants, les solutions hydro-alcooliques, les huiles essentielles et les anti-inflammatoires. Pour prévenir les intoxications et les accidents, l’Anses et les Centres antipoison émettent des recommandations.
➡️ Les nettoyants et désinfectants
Plusieurs accidents ont été notifiés : inhalation de vapeur toxique, intoxication de jeunes enfants suite aux transferts des produits ménagers (dans une bouteille, dans un verre d’eau…) ou nettoyage des aliments à l’eau de Javel. « Pour les éviter, respectez les conditions d’usage des différents produits (sols, surfaces du domicile ou du lieu de travail) et mélangez pas des produits nettoyant ou désinfectant entre eux, notamment de l’eau de Javel et des détartrants », prévient l’Anses. Pour les produits déconditionnés, mentionner très clairement la nature du contenu et tenir ces produits, comme tous les autres produits ménages d’ailleurs, hors de portée des enfants. Enfin, « n’utilisez pas les produits nettoyants et désinfectants de sols et de surfaces pour des besoins d’hygiène corporelle, ne nettoyez pas les aliments à l’eau de Javel ou tout autre produit non destiné à entrer au contact de denrées alimentaires » ;
➡️ Les solutions hydro-alcooliques
Ont été rapportés : des expositions accidentelles d’enfants à des solutions hydro-alcooliques ou des produits utilisés pour leur préparation. Pour les éviter : tenir les solutions hydro-alcooliques hors de portée des enfants et respecter rigoureusement les consignes officielles de fabrication ;
➡️ Les huiles essentielles
Des cas d’utilisation d’huiles essentielles par voie orale pour « renforcer les défenses naturelles » et « lutter contre le coronavirus » ont été rapportés, tout comme des pulvérisations pour « assainir un espace clos » par personne asthmatique, ou encore l’utilisation pour désinfecter un masque chirurgical… « Les huiles essentielles ne constituent pas un moyen de lutte contre le coronavirus, rappelle l’Anses. Il est important de respecter les conditions d’utilisations de ces huiles (voie d’administration, dose, zone d’application…). En cas de question sur leur usage, demandez conseil à un pharmacien. »
➡️Les médicaments anti-inflammatoires
« Un fort besoin d’information a été constaté autour de l’utilisation des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), corticoïdes, bronchodilatateurs et anti-inflammatoires associés, suite aux informations du ministère de la santé mentionnant que les anti-inflammatoires pourraient aggraver les signes d’infection liés à l’épidémie COVID-19 », explique l’Anses qui recommande de ne pas arrêter un traitement anti-inflammatoire prescrit pour une affection chronique et en dehors de tout traitement chronique, de ne pas prendre d’AINS et de privilégier la prise de paracétamol en cas de fièvre.
Des conseils pour éviter les risques d’accidents domestiques dans l’actuel contexte de confinement sont disponibles sur le site des Centres antipoison : http://www.centres-antipoison.net/comcovid.pdf.
Commentaires