L’attention s’est portée récemment sur des couronnes ou des prothèses monolithiques en zircone du fait de leurs bonnes propriétés mécaniques, faible agressivité vis-à-vis de l’émail antagoniste et couleur non métallique. Elles permettent de plus d’éviter les complications de fractures tant de l’émaillage cosmétique que de l’infrastructure, particulièrement pour les prothèses sur implants. Ce type de construction peut trouver une application intéressante lorsque l’espace est réduit au niveau occlusal. Des fractures ont cependant pu être observées en pratique clinique. Il est usuellement recommandé de ne pas réduire l’épaisseur à moins de 0,5 mm. Le but de la présente étude était de préciser cette épaisseur minimale à respecter.
Cinquante couronnes monolithiques de zircone ont été conçues et réalisées à l’aide d’un ordinateur et en groupes (n = 5) de différentes épaisseurs au niveau occlusal (0,4 ; 0,5 ; 0,6 ; 0,7 et 0,8 mm) et soumis à des cycles de charge verticale et oblique à 10°. Une étude par éléments finis portant sur des épaisseurs et charges identiques a également été réalisée. Enfin, les faciès de fracture ont été analysés et l’ensemble des données soumis à analyse statistique.
Les tests ont révélé que la résistance à la fracture était positivement corrélée à l’épaisseur. Des contraintes de von Mises faibles ont été obtenues selon diverses valeurs et direction de charges avec une épaisseur de 0,7 mm.
Les auteurs en concluent que l’épaisseur de la zircone en occlusal conditionne la survie de la prothèse. Une épaisseur de 0,7 mm réduit les contraintes, et il est recommandé de prévoir une épaisseur supérieure afin de se prémunir des petites variations cliniques et de préserver la possibilité d’un ajustement occlusal.
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