Absence de justificatif d’inscription à l’Ordre, règles d’hygiène et de désinfection mal observées (non port de masque FFP2 notamment), absence de distanciation des sièges en salle d’attente, mesures de prévention élémentaires anti-covid oubliées,… L’ARS de Bourgogne-Franche-Comté a décidé le 9 juin de suspendre totalement l’activité du centre dentaire Proxidentaire, de Chevigny-Saint-Sauveur, en Côte-d’Or.
« Cette mesure, assortie d’une mise en demeure de la direction du centre de remédier aux manquements constatés dans un délai de 2 mois, fait suite à une inspection conduite dimanche 6 juin », indique l’ARS. L’enquête sanitaire a été déclenchée après qu’un patient du centre a signalé ces anomalies « de nature à mettre en cause la qualité des soins et la sécurité des patients ».
Mais selon le centre, ce serait les praticiens libéraux de Dijon « qui ont fait pression sur l’ARS car ils estiment que Proxidentaire leur fait de l’ombre ». « Visiblement, proposer un service de qualité et innovant fait peurs aux chirurgiens-dentistes », indique encore le message affiché sur la devanture du centre qui était ouvert sept jours sur sept.
« Une fois encore, plusieurs milliers de patients, ayant bénéficié de soins douteux, dans une boulangerie convertie en centre dentaire, se retrouvent sur le carreau », regrettent Les CDF dans un communiqué du 10 juin. Le syndicat appelle le ministre de la Santé « à prendre enfin des mesures fortes pour protéger les patients vis-à-vis de ces centres, que l’on compte désormais par centaines dans les centres-ville, qui enfreignent toutes les règles de déontologie mises en place par la profession ».
Depuis l’affaire Dentexia les syndicats dentaires ne cessent de dénoncer les dérives de ces centres et demandent un régulation aux pouvoirs publics.
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