Les béances dues à un excès vertical postérieur sont, jusqu’à présent, généralement traitées à l’aide d’extractions, de forces extra-orales, ou de chirurgie orthognatique en fonction de la sévérité de la malocclusion. L’apparition récente de plaque d’ancrage squelettique a permis d’obtenir un meilleur contrôle des mouvements dentaires et en particulier de l’ingression des secteurs postérieurs. Ceci est particulièrement intéressant car cela éviterait d’avoir recours à la chirurgie maxillo-faciale et d’obtenir une correction orthodontique stable dans le temps.
Le cas présenté dans cet article est une patiente âgée de 12 ans 8 mois présentant une classe II biproalvéolie avec béance allant de 4 à 4, associée à une classe II squelettique sur un schéma facial hyperdivergent. Deux options thérapeutiques ont été proposées à la jeune fille et à ses parents :
– un traitement orthodontico-chirurgical avec extraction de 4 prémolaires et chirurgie bimaxillaire (Lefort tri-partite et autorotation mandibulaire)
– un traitement orthodontique non chirurgical avec mise en place de mini-plaques d’ancrage au niveau de la partie inférieure de l’arcade zygomatique et extraction de 4 prémolaires.
La seconde option thérapeutique a été choisie par la patiente et sa famille.
Après 30 mois de traitement, une occlusion de classe I associée à un recouvrement et un surplomb satisfaisant ont été obtenus. L’esthétique faciale et la position des lèvres ont également été améliorées. Une plaque, avec plan de surélévation latéral et crochets coulissants dans les têtes des miniplaques, a été utilisée en contention. Cela a permis de maintenir l’ingression des secteurs postérieurs. Deux ans après le débaguage, l’occlusion et la dimension verticale sont maintenues.
L’utilisation de miniplaques d’ancrage semble donc une option thérapeutique assez fiable pour la correction de béances dentaires causées par une égression des secteurs postérieurs.
Considérations de biomécanique pour le traitement d’une béance antérieure par miniplaques d’ancrage maxillaire.
- Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°2 - 15 avril 2015
L’utilisation de miniplaques d’ancrage maxillaire peut être une alternative thérapeutique à la chirurgie maxillo-faciale.
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