L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), née de la fusion récente de l’ASN et de l’IRSN, a annoncé le 16 avril qu’elle conduirait en 2025 une campagne d’inspections dans les cabinets dentaires utilisant un Cone Beam (CBCT). « Elle visera à apprécier notamment la maîtrise des fonctionnalités permettant l’optimisation dosimétrique et à examiner la manière dont sont mises en œuvre les principales exigences de radioprotection », indique l’ASNR.
Selon cette dernière, les travaux préparatoires à la révision de la décision ASN n°2019-DC-0667 relative aux modalités d’évaluation des doses délivrées aux patients lors d’un acte de radiologie ont mis en évidence « des insuffisances dans les démarches d’optimisation des doses aux patients dans le domaine des actes dentaires », liées à « une connaissance imparfaite des paramètres à régler », lors de l’utilisation d’un Cone Beam.
Or, l’utilisation de plus en plus fréquente de cette technique, qui engendre une exposition plus élevée des patients aux rayonnements X, « pourrait constituer un enjeu pour la radioprotection de la population ».
En amont de ces contrôles, l’Autorité met à disposition des chirurgiens-dentistes une grille d’autoévaluation pour qu’ils puissent vérifier s’ils « satisfont aux exigences réglementaires de radioprotection ». Cette grille, élaborée avec l’ADF, permet également aux praticiens « de tester leurs connaissances, notamment dans le domaine de la justification et de l’optimisation des doses aux patients dans le cadre de l’utilisation du Cone Beam (CBCT) ».
La grille est structurée en deux volets : une partie consacrée à l’autoévaluation réglementaire (déclaration des générateurs, organisation de la radioprotection, protection des patients et du personnel) et une autre axée sur les connaissances. Des explications accompagnent chaque question, facilitant la compréhension des exigences issues du Code du travail et du Code de la santé publique. Un PDF récapitulatif est généré à l’issue du questionnaire. Il revient au praticien « de mettre en place les actions correctives afin d’être en conformité avec la réglementation ». Les réponses, anonymisées, alimenteront les statistiques et les échanges avec les instances professionnelles.
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