À partir du 1er janvier 2025, les chirurgiens-dentistes, comme de nombreux autres professionnels, devront suivre une formation spécifique pour obtenir les nouveaux « certibiocides », indiquait l’Ordre des chirurgiens-dentistes le 1er novembre. Sans ces certificats, ils ne pourront plus se procurer de produits désinfectants et antisalissure. »
Une réglementation, entrée en vigueur le 1er janvier 2024, prévoit en effet l’obligation de détenir, à compter du 1er janvier 2025, un certificat (dit « certibiocide ») pour pouvoir acquérir et utiliser des produits désinfectants et antisalissure réservés à un usage professionnel (notamment les produits dits TP2 (désinfectants de surface), TP4 (désinfectants pour le matériel médical) et TP 21 (antisalissure)). Le « certibiocide », délivré après une formation de 7 heures est valable 5 ans (Lire ID n°39).
Dans une lettre envoyée à ses adhérents le 8 novembre, Les CDF contestent cette réglementation. « Les désinfectants utilisés au cabinet médical et dentaire ont, dans leur écrasante majorité, le statut de dispositifs médicaux, non concernés par le certibiocide », écrit le syndicat.
C’est dans une « notice explicative de l’arrêté Certibiocide » que l’administration indique que les cabinets médicaux sont concernés par cette réglementation. « C’est une grave erreur, estiment les CDF. L’erreur a malheureusement été amplifiée par ceux qui, sur les réseaux sociaux et dans certaines instances professionnelles, se sont transformés en caisse de résonance de tous les excès règlementaristes, détruisant sans réflexion le temps médical du chirurgien-dentiste et sa vocation de soignant, notamment par ces temps de grandes difficultés pour assurer l’accès aux soins de tous. »
Répondant indirectement au syndicat sur sa page Facebook, l’Ordre « confirme que les cabinets dentaires sont dans l’obligation de passer un Certibiocide contrairement à ce qui a pu vous être dit par certains », mais indique avoir adressé à la ministre de la Santé un courrier demandant une dérogation pour la profession.
« Nous sommes rompus, comme vous le savez, depuis des dizaines d’années à ce type d’utilisation de biocides et nous nous opposons totalement à ce texte qui méconnaît la formation des professionnels de Santé, qui n’apportera rien en termes de protection des patients et des praticiens et qui est un affront aux spécialistes que nous sommes », indique notamment le courrier.
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