L’auto-transplantation, en utilisant les propres dents du patient, constitue une modalité de traitement pouvant présenter des avantages, en matière de conservation, par rapport aux prothèses fixées sur dents ou implants.
La plupart des études concernant cette technique portent sur la transplantation de dents dont les racines n’ont pas achevé leur formation (ce qui en limite l’application aux patients jeunes), ou bien ne portent que sur les données à court terme.
Le but de cette étude était de déterminer les facteurs pronostiques et le comportement clinique de dents auto-transplantées avec formation radiculaire complète. Elle a porté sur 105 patients de l’hôpital universitaire Yonsei de Séoul ayant reçu un tel traitement de 2001 à 2010. La survie des dents, la résorption radiculaire inflammatoire, l’ankylose et les facteurs pronostiques associés ont été évalués cliniquement et radiographiquement.
Les résultats montrent un taux de succès cumulatif de 68,2 % à 10 ans. L’âge du patient, la situation du site donneur et le délai de maintien de la dent en extra-oral étaient significativement associés à la survie de la dent (p > 0,05). Le type d’extraction était significativement associé avec la résorption radiculaire (p < 0,05). Le délai de transplantation et la stabilité initiale étaient significativement corrélés à l’ankylose (p > 0,05).
Les auteurs en concluent que les patients de moins de 45 ans, les dents maxillaires comme donneuses, et un délai extra-oral de moins de 15 minutes permettaient un taux de survie plus élevé. L’extraction chirurgicale de la dent donneuse (en cas de dent incluse) était corrélée à une fréquence plus élevée de résorption radiculaire inflammatoire. Une transplantation immédiate après l’extraction et une faible stabilité initiale étaient associées à une incidence plus faible d’ankylose.
Auto-transplantation : facteurs pronostiques
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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