Huit médecins généralistes sur dix indiquent être en difficulté pour refuser un antibiotique aux patients qui leur en demandent, et quatre sur dix admettent qu’il leur arrive de prescrire un antibiotique à des patients qui n’en ont peut-être pas besoin, selon une étude de la Dress publiée le 12 janvier et réalisée auprès de 3 300 médecins généralistes libéraux, installés au 1er janvier 2018, ayant au moins 200 patients et sans mode d’exercice particulier exclusif (homéopathe ou acupuncteur).
Près de 18 % déclarent qu’ils préfèrent prescrire un antibiotique, en cas de doute, par crainte de conséquences médico-légales s’ils n’en prescrivent pas. La quasi-totalité (96 %) sont confrontés à des patients leur demandant un traitement antibiotique lors d’une infection virale (parfois : 53 % ; fréquemment : 43 %). Enfin, seuls sept sondés sur dix déclarent atteindre un objectif cible fixé par l’Assurance maladie sur l’antibiothérapie, dans le cadre des indicateurs de rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp). Celui-ci correspond au fait de prescrire des antibiotiques dans moins d’un cas sur cinq aux patients de 16 à 65 ans sans affection de longue durée.
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