Bjering R, Birkeland K, Vandevska-Radunovic V. Anterior tooth alignment: A comparison of orthodontic retention regimens 5 years posttreatment. Angle Orthod.2015;85:353-9.
En 1934, Oppenheim avait souligné avec humour la difficulté de maintenir le résultat d’un traitement orthodontique : « la contention est le problème le plus délicat en orthodontie ; en fait, c’est le problème ».
Depuis, le problème persiste. Cette étude rétrospective longitudinale avait pour objectif d’évaluer le résultat d’un traitement orthodontique immédiatement après la dépose du dispositif orthodontique, puis 3 et 5 ans après la fin du traitement. Elle a plus particulièrement analysé l’impact des divers protocoles de contention sur la stabilité de l’alignement des dents antérieures maxillaires et mandibulaires.
169 patients (74 garçons, 95 filles) ont été examinés quatre fois en utilisant l’index d’évaluation par des pairs (PAR) : avant traitement (T0), après traitement (T1), 3 ans après traitement (T3), et 5 ans après traitement (T5).
Les résultats de la composante antérieure de l’index PAR ont été comparés entre groupes ayant bénéficié de différents protocoles de contention. Au maxillaire, les modalités de contention étaient une contention amovible portée jusqu’à T3 (MAX1), une contention amovible associée à une contention collée jusqu’à T3 (MAX2), et une contention amovible associée à une contention collée jusqu’à T5 (MAX3). À la mandibule, les types de contention variaient de l’absence de contention (MAND1), à la contention par 3-3 jusqu’à T3 (MAND2), et la contention par 3-3 jusqu’à T5 (MAND3).
Les résultats mettent en évidence une amélioration moyenne pondérée de l’index PAR de 88.3 % à T1, 86.4 % à T3, et 82.1 % à T5. Les résultats de la composante antérieure de l’index PAR au maxillaire ne présentaient pas de différences significatives entre les diverses modalités de contention et à quelque moment que ce soit. À la mandibule, le groupe sans contention montrait une détérioration graduelle, mais non significative, de la composante antérieure de l’index PAR, tout au long de la période d’observation après traitement. À T5, il existait une différence significative pour cette composante antérieure entre le groupe dont la contention avait été décollée à T3 et celui qui l’avait conservée.
Les auteurs concluent que le résultat de traitement à 5 ans, mesuré avec l’index PAR, est bon. La stabilité de l’alignement des dents antérieures maxillaires, 5 ans après traitement, ne semble pas être influencée par le choix de la modalité de contention. L’alignement des dents antérieures mandibulaires était significativement meilleur pour le groupe dont la contention collée avait été laissée en place comparativement à celui pour lequel elle avait été déposée à 3 ans.
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