Alcool : malgré une baisse de la consommation, un Français sur cinq dépasse les plafonds recommandés

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Information dentaire

« Entre 2020 et 2021, en métropole, la proportion d’adultes déclarant une consommation d’alcool sur les sept derniers jours se situant au-dessus des repères de consommation à moindre risque a significativement diminué, de 23,7 % à 22,0 % », observent les auteurs d’une étude parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du mois juin après avoir réalisé une enquête auprès de 22 625 adultes de 18-75 ans et 1 889 de 76-85 ans.

Cette baisse intervient alors même que « le contexte de crise sanitaire et sociale liée à la Covid-19 s’est prolongé en 2021 » et « aurait pu laisser présager une évolution de la consommation d’alcool à la hausse ». Elle s’observe principalement parmi les hommes, les plus jeunes, les plus âgés et les personnes aux revenus les plus élevés. La pandémie « pourrait avoir réduit les occasions festives » des plus jeunes et poussé les plus âgés à « limiter les moments conviviaux propices à la consommation pour prévenir d’éventuelles contaminations à la Covid-19 », envisagent les auteurs.

Le dépassement des plafonds recommandés (pas plus de 10 verres standard par semaine, pas plus de 2 verres standard par jour et plusieurs jours dans la semaine sans consommation) est sensiblement supérieur à la moyenne métropolitaine en Bretagne, Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes, tandis qu’il est inférieur en Ile-de-France, Bourgogne-Franche-Comté. Ces bons résultats d’ensemble « invitent à poursuivre les efforts engagés dans la prévention de la consommation d’alcool », conclut l’étude.

Interventions brèves
Reste qu’un adulte sur cinq donc dépasse encore les seuils de consommations. Un second article publié dans le même numéro du BEH vient rappeler que l’alcool fait 49 000 morts par an en France pour un coût social estimé à 118 milliards d’euros.

Il invite les pouvoirs publics à renforcer la loi Évin pour interdire la publicité sur internet et dans l’espace public, augmenter le prix et les taxes (les recettes fiscales sur l’alcool, avec 4 milliards d’euros par an, représentent un trentième seulement des coûts sociétaux), réduire sa disponibilité, varier les messages d’avertissements sanitaires sur les bouteilles pour éviter l’accoutumance, ou encore soutenir le « Dry January » (mois sobre de janvier).

Les auteurs proposent enfin que soit mise en place une meilleure formation des professionnels de santé de premier recours notamment aux « interventions brèves ». Cette procédure de prévention permet de faire le point sur la consommation d’un patient puis, au besoin, de le motiver au changement.

Ce que les chirurgiens-dentistes peuvent parfaitement réaliser. La mesure des consommations se fait à l’aide de questionnaires rapides à réaliser (entre 5 et 10 questions). Ils mesurent la consommation sur un an, l’alcoolisation à risque et la dépendance (à télécharger sur Alcool info service). Les résultats sont l’occasion d’ouvrir la discussion et de réaliser un petit entretien motivationnel.

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