L’alcool est la substance psychoactive la plus couramment consommée par les adolescents (10-20 ans), tandis que les cigarettes électroniques sont désormais plus populaires que les cigarettes conventionnelles, selon un rapport de la division européenne de l’OMS publié le 25 avril. Les chiffres ont de quoi inquiéter d’autant que les consommations des filles ont rejoint celles des garçons.
Plus de la moitié des jeunes de 15 ans (57 %) ont consommé de l’alcool au moins une fois au cours de leur vie (56 % des garçons et 59 % des filles), et près de 40 % ont déclaré avoir bu de l’alcool au cours des 30 derniers jours au moment de l’enquête (36 % des garçons et 38 % des filles).
Toutes tranches d’âge confondues (13-20 ans), un adolescent sur dix (9 %) a connu un état d’ébriété important au cours de sa vie (ivre au moins 2 fois), un taux qui grimpe de de 5 % à l’âge de 13 ans à 20 % à l’âge de 15 ans.
Concernant les cigarettes électroniques (Puff), l’étude révèle qu’environ un tiers des jeunes de 15 ans (32 %) a déjà fumé ce type de cigarette et que 20 % ont utilisé ces produits au cours des 30 derniers jours. En comparaison, seulement 25 % d’entre eux ont déjà fumé au moins une cigarette conventionnelle dont 15 % au cours des 30 derniers jours.
Limiter la disponibilité de ces produits
Dès l’âge de 13 ans, on constate également une proportion plus élevée d’usage des cigarettes électroniques : 16 % en ont déjà utilisé une contre 11 % qui ont déjà fumé une cigarette conventionnelle. « Cette transition vers la cigarette électroniqu, nécessite la prise de mesures ciblées pour répondre à ce nouveau problème de santé publique », commente l’OMS.
Quant au cannabis, si sa consommation régresse légèrement, elle reste à un niveau élevé : plus d’un jeune de 15 ans sur 10 déclare en avoir déjà consommé (12 % contre 14 % en 2018), tandis que 6 % déclarent en avoir consommé au cours des 30 derniers jours.
« L’utilisation généralisée de substances nocives chez les enfants dans de nombreux pays d’Europe constitue une grave menace, insiste l’OMS. Le cerveau continuant de se développer jusqu’au milieu de la vingtaine, les adolescents doivent être protégés des effets des produits toxiques et dangereux ».
Pour endiguer leur consommation, le rapport préconise de majorer les taxes sur ces produits ; d’en limiter la disponibilité, par exemple en réduisant les heures ou les lieux de vente, et en imposant un âge minimum pour l’achat de ces produits ; d’interdire tous les agents aromatisants dans tous les produits du tabac et à base de nicotine, et d’imposer une interdiction complète de la publicité, de la promotion et du parrainage dans les médias grand public et les médias sociaux.
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