L’infection bactérienne est le facteur étiologique essentiel de l’échec des traitements canalaires et la qualité du traitement est corrélée positivement à son succès. Cependant, quelques études ont indiqué que la qualité de la restauration coronaire semblait avoir plus d’influence sur le succès du traitement endodontique que le traitement canalaire. La grande majorité de ces études étaient transversales et basées sur l’observation radiographique pour apprécier la qualité de la restauration coronaire. Le but de cette étude rétrospective, portant sur 337 patients observés à au moins deux ans après traitement, était d’évaluer la corrélation entre le statut périapical et la qualité de la restauration coronaire à la fois cliniquement et radiographiquement.
Les résultats ne montrent pas de différence significative de succès endodontique selon que la restauration coronaire a été jugée adéquate ou non cliniquement, alors qu’ils diffèrent statistiquement en fonction de l’observation radiologique. Le taux de parodontite apicale pour les dents dont le traitement radiculaire était inadéquat, avec ou sans restauration coronaire correcte, était significativement plus élevé que pour les dents présentant un traitement canalaire correct (38,6 et 48,4 % contre 11,6 et 28,7 % respectivement ; p < 0,001).
En conclusion, juger de la qualité de la restauration coronaire uniquement cliniquement ou radiographiquement n’est pas une méthode fiable pour évaluer la corrélation avec les affections périapicales. La qualité du traitement endodontique reste le facteur déterminant du succès du traitement endodontique, alors que la qualité de la restauration coronaire a un impact plus faible.
Affections périapicales et restaurations coronaires
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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