Nous l’avons voulu attractif, pragmatique, rythmé. » C’est ainsi que Christian Verner, président du comité scientifique 2018, définit le programme proposé du 27 novembre au 1er décembre au Palais des congrès. Il y aura donc moins de séances de formation (101), ce qui ne veut pas dire moins de conférenciers ! Les formats courts seront multipliés au sein d’une même séance pour une dynamique renforcée. Interactivité, dialogue intergénérationnel, partage d’expérience… Les formes pédagogiques vont se multiplier avec une préoccupation majeure : présenter la substantifique moelle de chaque discipline, parler « vrai ».
Un indispensable lieu d’échanges
Ce programme a donc été conçu pour que chacun trouve de quoi satisfaire sa curiosité professionnelle. Un véritable défi puisque le congrès de l’ADF, le premier dans son domaine au niveau européen, accueille un large public, des étudiants aux universitaires en passant par les omnipraticiens, les praticiens spécialisés, les prothésistes dentaires, les assistantes… Au final, quelque 6 000 congressistes et 27 000 visiteurs qui se croiseront sur les quatre niveaux où prendront place également 420 exposants, dont 40 nouveaux, car, « même si l’information et la formation sont disponibles partout, un congrès reste un indispensable lieu d’échange », souligne Jean-Patrick Druo, secrétaire général de l’ADF.
Un thème : trois mots forts pour une profession qui s’interroge
Ce contexte professionnel en mutation est clairement affiché dans le thème retenu cette année : « Soigner, l’engagement qui nous unit ». « Trois mots forts dans lesquels chaque chirurgien-dentiste peut se reconnaître, mais qui parlent également aux patients », commente Michel Pompignoli, président du Congrès 2018. Le premier, « soigner », replace l’acte au cœur du débat. Le deuxième s’entend en termes éthiques, déontologiques, scientifiques (s’engager à mettre en œuvre les meilleures techniques pour le bénéfice des patients), mais aussi sociétaux et politiques. Le troisième est plus que jamais d’actualité : « Tout en conservant leur indépendance, au-delà de la disparité des exercices, les chirurgiens-dentistes doivent s’unir pour défendre les valeurs de leur profession. Forts et fiers de leurs convictions, ils témoignent d’un sentiment d’unité », insiste Michel Pompignoli.
C’est donc aussi autour de cette unité que s’est construit le congrès, sans occulter l’ouverture à l’international, source de visions, d’expériences et d’expertises différentes. Une trentaine de conférenciers étrangers seront ainsi présents, et non des moindres (Ian Chapple, David Herrera, Diego Capri…), témoignant, au-delà des problématiques franco-françaises, de l’inscription de la chirurgie dentaire française dans un contexte beaucoup plus large.
Les séances phares du programme
Outre une offre DPC en hausse (12 séances), et plus de séances internationales (27), Frédéric Duffau, secrétaire scientifique, a mis en exergue plusieurs séances lors de la présentation du programme scientifique en conférence de presse fin mai.
Trois masterclasses seront notamment proposées cette année, contre une l’an passé. D’une durée de 6 heures (3 le matin, 3 l’après-midi), elles seront consacrées à :
– la prévention (6 conférenciers et 3 encadrants pour les travaux pratiques). Seront abordés le biofilm, l’éducation thérapeutique, l’hygiène orale chez les enfants, les patients présentant un handicap…
– la prothèse amovible complète (8 conférenciers) avec un objectif : à l’heure où l’OMS prévoit que 30 % de la population mondiale sera édentée totale en 2030, montrer que la PAC n’est pas une thérapeutique du passé, lui redonner des lettres de noblesse et réassurer les congressistes dans leur pratique. Seront abordés : l’après-pose, les cas complexes, le passage à l’édentement total…
– restaurations composites (5 conférenciers) : des interventions très cliniques, avec des protocoles étape/étape, mettront en avant des protocoles simples à mettre en place et prouveront que ces traitements ne sont pas réservés à une élite.
À noter également le concours Jeunes talents, réservé aux étudiants en T1 et aux internes, le carrefour sociétal, centré sur la violence, sous la responsabilité de Jean Valcarcel, et toujours la séance événement, consacrée cette année au stress. Durant cette dernière interviendront notamment le navigateur Alain Gautier, vainqueur du Vendée Globe en 1992, Franck Renouard, spécialiste du stress en cabinet dentaire et Patrick Légeron, psychiatre et spécialiste du stress. « Les praticiens doivent ressortir de cette séance avec des réponses à leurs questions
et des procédures à mettre en place », insiste Frédéric Duffau.
Au final, un programme pointu qui, toutefois, n’oublie pas les praticiens qui débutent leur exercice (ceux sortis en 2015, 2016 et 2017 bénéficieront d’ailleurs d’un tarif préférentiel) avec des thèmes comme « mon premier implant », « la bonne prescription des antibiotiques », etc.
Et pour les séances victimes de leur succès, une salle « overflow » a été prévue pour permettre aux congressistes d’y assister par écran interposé.
Il ne reste qu’à s’inscrire…
Tout le programme sur www.adfcongres.com
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