La commission paritaire nationale (CPN) s’est réunie le 12 juin. Les syndicats signataires de la convention, Les CDF et l’Union Dentaire, ont fait part au directeur de l’UNCAM, Nicolas Revel, ainsi qu’aux représentants des complémentaires santé, de leur volonté de voir adapter la convention à la crise sanitaire.
« Malgré un retour de l’activité encourageant (85 % du volume de l’année n-1), le directeur de l’UNCAM ne rejette pas l’idée d’une adaptation de la Convention. Des propositions seront faites mi-juillet, après une observation de cette reprise, de la pénibilité de l’exercice, de l’évolution des recommandations », notent Les CDF. « Nicolas Revel a confirmé qu’il était indispensable de construire avec les syndicats signataires une réponse conventionnelle à cette situation, abonde l’Union Dentaire. Quelques semaines supplémentaires sont encore nécessaires à l’Assurance Maladie pour compiler les chiffres de sortie du confinement (nombres de patient par jour, chiffres d’affaires, évolution des charges suite aux recommandations…). »
Les deux syndicats ont mis sur la table leurs propositions : majoration par un pourcentage supplémentaire sur les actes, forfait au titre de la maîtrise du risque infectieux ou encore participation des complémentaires santé sur les paniers libres et modérés pour Les CDF (lire ici 👉 https://bit.ly/3esrLMi). Supplément de 72 euros dit « temps et EPI crise sanitaire » lors de la réalisation d’un ou plusieurs actes techniques à effet aérosol au cours d’une même séance de soins ou généralisation de la téléconsultation pour l’Union Dentaire (lire ici 👉 https://bit.ly/2UIDnDx).
Peu avant cette réunion, la FSDL, qui n’est pas signataire de la convention, avait regretté de ne pas être convoquée à cette réunion. Elle a écrit au ministre de la Santé, rappelant sa position de « première organisation syndicale dentaire française ». « Pourtant, l’Assurance maladie n’a discuté qu’avec des syndicats minoritaires. Imagine-t-on un Gouvernement discuter exclusivement avec les représentants des partis minoritaires et non avec la majorité parlementaire ? Cette situation est pour le moins incongrue. Elle révèle tout au moins une erreur manifeste d’appréciation. C’est un manquement démocratique flagrant ». Pour faire face à la crise sanitaire le syndicat propose lui « au minimum un doublement des tarifs de soins conservateurs ».
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