Non, la Journée porte ouverte du 12 avril n’a pas été un « demi-flop », au motif que trop peu de cabinets dentaires auraient participé à l’opération.
Même dans ses rêves les plus fous, l’Ordre n’a jamais imaginé voir une majorité de praticiens ouvrir leur cabinet dentaire. Le contexte est tendu. La lassitude et l’exaspération prédominent au sein de la profession. Mais l’Ordre a souhaité passer outre ce contexte. Exprimer son ras-le-bol, fut-ce avec toutes les bonnes raisons du monde, ne constitue en effet pas le meilleur moyen de prendre la main sur son destin.
L’opération porte ouverte aura créé un véritable précédent. Pour la première fois en effet, notre profession décidait collectivement d’ouvrir le dialogue avec les Français et les médias. Il s’agissait d’une première étape consistant à mettre fin à des décennies de silence et d’immobilisme autour de la question bucco-dentaire. Ce qu’il faut retenir de cette opération, inédite pour notre profession, c’est la force du symbole. La profession revendique non pas son droit à la parole – elle l’a bien entendu –, mais son droit au dialogue.
Les médias grand public ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisqu’ils ont largement relayé cette opération. Alors oui, la Journée porte ouverte a été un véritable succès. On ne doit d’ailleurs pas regarder cette initiative comme un aboutissement. Ce droit au dialogue, nous devons continuer à le revendiquer haut et fort. Car les rares fois où la question bucco-dentaire est posée sur la table, alors le silence des uns et l’ignorance des autres sont les meilleurs alliés du cynisme et de la démagogie.
À propos de la journée du 12 avril
- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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