Selon l’enseignement du Pr Klein, la piézologie concerne l’étude et l’exploitation des comportements musculaires oraux chez les édentés dans le but de renforcer le processus de stabilisation des prothèses adjointes. Une piézographie est la reproduction en trois dimensions de l’espace prothétique mandibulaire de l’édenté total. Elle met en exergue la tonicité musculaire buccale de l’individu. Quand elle est complétée par une semi-piézographie maxillaire, l’espace prothétique se révèle dans sa globalité. Si, en plus, la gravure de l’extrados palatin est sculptée physiologiquement par la musculature linguale, les procédures de laboratoire sortent de l’empirisme, et des paramètres laissés le plus souvent à l’appréciation du technicien sont fixés objectivement : les volumes des prothèses, les points d’appui de la langue sur la plaque palatine au cours de la phonation et l’épaisseur de celle-là, la place horizontale des surfaces occlusales et les profils des surfaces polies. Le champ d’application de la piézologie ne s’arrête pas là. Une piézographie analytique précise les corrections à apporter à une prothèse adjointe totale inférieure instable. En prothèse adjointe partielle, une piézographie en classe I, Il ou IV de Kennedy Applegate facilite l’intégration organique de la prothèse.
Enfin, une prothèse piézographique jumelée à un système de rétention supra-implantaire constitue le traitement de choix de l’édentement complet à crête alvéolaire résorbée. Autant d’éléments à découvrir dans les 592 pages du Traité Odontologique de Piézologie d’Abderrahman Nabid.
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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