Symposium Colgate®
– le Professeur Michèle Muller-Bolla, Professeur des Universités à l’UFR d’Odontologie de l’Université de Nice Sophia Antipolis et responsable de l’Unité Fonctionnelle d’Odontologie Pédiatrique-ODF au sein du pôle Odontologie du CHU de Nice, Présidente du Collège des Enseignants en Odontologie Pédiatrique et membre du chapitre francophone de l’ACFF,
– le Professeur Jean-Louis Sixou, Professeur des Universités et responsable du Département d’Odontologie Pédiatrique à l’UFR d’Odontologie de l’Université de Rennes 1 et du Pôle d’Odontologie et Chirurgie Buccale du CHU de Rennes, membre du chapitre francophone de l’ACFF.
Ce symposium était modéré par le Professeur Corine Tardieu, Professeur des Universités , responsable du Département d’Odontologie Pédiatrique à l’UFR d’Odontologie de l’Université Aix-Marseille et Chef du Pôle d’Odontologie de l’Hôpital de la Timone AP-HM.
La présentation du Professeur Jean-Louis Sixou a été divisée en deux grandes parties. Dans un premier temps,il a présenté l’ACFF (Alliance for a Caries Free Future, ou Alliance pour un Futur Sans Caries)et ses objectifs au niveau mondial puis au niveau francophone (France-Belgique) avec un rappel de la composition du bureau francophone et de ses réalisations lors des trois dernières années. Le bureau a défini comme axe principal la diffusion de l’information sur la maladie carieuse en direction du grand public et des professionnels de santé, en particulier des non-dentistes. Les principales actions ont été :
– l’encadrement de la conception des spots destinés au grand public faisant intervenir le présentateur Stéphane Rotenberg ;
– l’élaboration d’une bibliothèque numérique sur le site de l’ACFF francophone recueillant les références er résumés des principaux articles en français et en anglais sur la carie et sa prise en charge ;
– la mise au point de fiches (check-listes) destinées aux professionnels de santé sur cinq thèmes : la maladie carieuse, l’enfant de 0 à 6 ans, l’enfant de 6 à 11 ans, l’adolescent de 12 à 18 ans, la personne adulte. Ces fiches contiennent les principaux éléments caractéristiques de chaque tranche d’âge, les questions à poser et les conseils à donner ou les actions à entreprendre.
Dans un deuxième temps, il a été demandé à l’assistance de participer en proposant des axes d’actions à entreprendre dans le futur. Pour introduire le débat, les résultats de deux publications datant de 2011 (Assathiany et al) et 2017 (Palmada et al) ont été analysés, montrant que les pédiatres et médecins de PMI n’ont pas toujours des idées ou des pratiques justes concernant le fluor. La participation au débat a été forte et plusieurs propositions ont été faites. Elles peuvent être divisées en quatre grandes catégories.
Actions sur la formation des professions médicales
– renforcer la formation des médecins en formation initiale
– renforcer (créer) la formation des internes en pédiatrie
– intervenir plus efficacement dans les Dus de pédiatrie
Actions sur l’information auprès des membres en exercice de professions médicales
– renforcer l’information auprès des pédiatres, médecins de PMI
– informer (former) les gynécologues, les sages-femmes
Actions auprès de personnes-relais
– former les assistantes maternelles (via les médecins de PMI)
– porter l’information auprès d’enseignants du primaire
– renforcer la formation et l’information dans les écoles et dans les crèches
– informer les femmes enceintes (action plus difficile autour de l’accouchement)
– intervenir dans les maternités, par exemple lors des semaines de l’allaitement
Actions et propositions diverses
– avancer l’âge de l’examen bucco-dentaire avant 6 ans, voire vers 6 mois pour la première consultation
– mieux communiquer sur le fluor (dentifrice compris) avec le grand public comme avec les professionnels de santé
– créer une fiche (check-list) sur les idées fausses sur la maladie carieuse et sa prévention
La seconde présentation, réalisée par le Professeur Michèle Muller-Bolla, a été réservée au système ICCMS™ 4D (International Caries Classification and Management System), système international intégrant la classification des lésions carieuses et la gestion rationnelle de la maladie carieuse et de ses lésions.
Elle a été introduite par un rappel des dernières données dans ce domaine, en complément du document ICCMS™ mis en ligne sur le site ICDAS (https://www.icdas.org/downloads) courant mars 2017 pour faciliter sa généralisation et son intégration en pratique clinique quotidienne.
Les résultats d’une étude des pratiques professionnelles en dentisterie minimale chez les enfants et les adolescents, conduite courant 2016 auprès des membres de la SFOP, a servi de fil conducteur pour développer la prise en charge cyclique de la maladie carieuse. De nouveaux cas cliniques ont été soumis aux participants pour déterminer la valeur seuil des traitements invasifs ultraconservateurs des dents temporaires et permanentes en fonction du risque carieux. Les cas de lésions micro cavitaires ou non cavitaires avec déminéralisation de la dentine visible par transparence (ICDAS 3-4) ont été plus particulièrement discutés. Dans le cadre d’un plan de traitement qualifié de personnalisé, le type de préparations et les éléments à prendre en considération pour le choix des matériaux ont été indiqués pour les dents temporaires et permanentes qui n’obéissent pas au même cahier des charges. En effet, leur présence en bouche dure de moins de 10 ans pour les premières à plusieurs dizaines d’années pour les secondes. Enfin, les traitements non invasifs des dents temporaires ont été discutés du fait du manque de preuves associées aux scellements thérapeutiques alors que ceux-ci sont systématisés dans le cas des dents permanentes.
Ce symposium a remporté un vif succès avec de très nombreux participants et des échanges fructueux !
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