3M
Proposer dans sa gamme un composite de type « bulk » est presque devenu une obligation pour les acteurs du marché. Dans ce segment, la société 3M demeure néanmoins le précurseur qui, comme c’est souvent le cas, a été suivi par tous les autres… à tel point que cinq ans après la mise en service du premier bulk, 3M est passé à l’étape suivante : la nouvelle déclinaison de 3M Filtek est une version bulk tout terrain (entendez pour tous types de restaurations antérieures comme postérieures) aux propriétés esthétiques améliorées du fait d’une opacité inégalée.
Comme toujours avec les composites bulk, les adeptes apprécieront sa maniabilité et sa surprenante capacité à se modeler sans fluer, même sous des épaisseurs importantes. Il est littéralement possible de sculpter le matériau, sans perdre toutefois la capacité d’épouser les contours des cavités, comme on l’obtiendrait avec un matériau « flow ».
La polymérisation peut s’envisager sur des incréments de plus de 5 mm d’épaisseur, même si les spécialistes en matériaux demeurent dubitatifs sur la qualité du taux de conversion à forte profondeur concernant un matériau aussi opaque.
Quoi qu’il en soit, l’utilisation de 3M Filtek One s’est révélée plus que probante, que ce soit en obturation classique, mais également dans le cadre d’élévation de marges, ou même de restaurations à ancrage sous-prothétique, où l’opacité du matériau prend tout son sens pour masquer un tenon. Bien entendu, tous ne sont pas convaincus d’utiliser un matériau bulk, ne voyant pas l’intérêt d’un composite « condensable ». Mais il est certain que nous n’avons pas encore complètement exploité toutes les possibilités que confèrent les composites bulk ; 3M Filtek One offre en tout cas de nombreux avantages : robustesse des restaurations, précision de l’ajustage, esthétique bonifiée après polissage.
Ce dernier point appelle d’ailleurs une remarque : 3M nous a proposé 3M Sof-Lex, une gamme de disques spiralés de polissage des composites, en accompagnement du test. Un débat s’est ouvert car une partie des évaluateurs a jugé la finition obtenue insuffisante par rapport à des disques standards, tandis que d’autres l’ont évaluée comme supérieure à celle obtenue avec leurs disques à polir habituels. Il est vrai que l’utilisation efficace de disques spiralés nécessite une courbe d’apprentissage avant de permettre un résultat probant : de fait, voilà un sujet dont nous n’allons pas manquer de nous saisir prochainement !
F. C.
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