En France, les dépenses de protection sociale s’élèvent en 2018 à 790 milliards d’euros (Md€), soit 31,7 % du PIB. Elles sont en augmentation de 1,9 % par rapport à 2017.
Mais pour la deuxième année consécutive, le solde du système de protection sociale français est excédentaire à 9,8 Md€. En effet, dans un contexte économique favorable, les ressources globales de la protection sociale s’approchent des 800 Md€ (+ 2,6 %, après + 2,7 % en 2017) et progressent toujours à un rythme plus élevé que les dépenses, indique la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans son rapport annuel sur la « Protection sociale en France et en Europe » publié le 19 juin. Les ressources sont constituées essentiellement de cotisations sociales (60 %), d’impôts et de taxes dont 16 % de CSG.
94 % de ces 790 Md€ de dépenses, sont versés sous forme de prestations de protection sociale, soit 742 Md€. Les 6 % restant sont constitués de frais de gestion et de frais financiers.
L’essentiel des dépenses est concentré dans les prestations du risque vieillesse-survie (46 % du total, soit 339,6 Md€, + 2,5 %) et les prestations liées à la santé (35 % du total, soit 261,1 Md€, + 2,1 %). Le reste des dépenses est consacré aux prestations sociales relatives à l’emploi, à la famille, au logement, ainsi qu’à la pauvreté et l’exclusion sociale. Le secteur public (sécu, état, collectivités locales, etc…) finance 91 % de ces prestations. Les 9 % restant émanent du secteur privé (mutuelles et institutions de prévoyance).
La France reste la championne d’Europe des dépenses sociales devant le Danemark et la Finlande qui y consacrent également un peu plus de 30 % de leur PIB. L’Allemagne est à 28,5 %, l’Italie à 27 % tandis que des pays comme la Bulgarie, la Hongrie ou l’Irlande sont à moins de 19 %. En moyenne, les 28 pays de l’Union Européenne y consacrent 27 % de leur PIB, contre 17 % pour le Canada ou 18 % pour les Etats-Unis.
Commentaires