Après son succès en 2019, la « prime Macron » devrait être reconduite en 2020. Cette prime, d’un montant maximal de 1 000 €, est entièrement exonérée de charges sociales pour l’entreprise et de cotisations pour le salarié.
Mais le PLFSS pour 2020 en réduit la portée. En effet, elle serait réservée aux seules entreprises qui ont mis en place un accord d’intéressement. « Une telle exigence serait perçue comme totalement disproportionnée par les très petites entreprises (TPE) du secteur des activités libérales et propre à les dissuader de distribuer à nouveau des primes défiscalisées à leur personnel en 2020 », s’inquiète l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) le 2 octobre. Car l’intéressement, qui a déjà du mal à s’imposer chez les plus de dix salariés, n’existe quasiment pas dans les TPE.
L’UNAPL, confédération de 67 organisations représentatives des professions libérales, demande donc au gouvernement « de faire en sorte que l’exigence de la mise en place d’un accord d’intéressement ne concerne que les seules entreprises de plus de dix salariés ». Pour rappel, sur les mois de décembre 2018 et janvier 2019, 2 millions de salariés avaient pu bénéficier de la prime exceptionnelle Macron, pour un montant global qui s’élevait à 1,024 milliard d’euros pour un montant moyen de la prime de 448 €.
Les TPE de moins de 10 salariés avaient distribué une prime moyenne de 543 € contre 432 € pour les entreprises de plus de 2 000 employés. Dans les TPE, le montant de la prime fut de moins de 500 € pour 61 % des salariés et de 1 000 € pour 16,5 % d’entre eux.
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