« Le montant réel des restes à charge en santé reste sous-évalué », s’alarme France Asso Santé dans un communiqué du 25 novembre. Car, au reste à charge « officiel » (214 € par an et par Français selon la DREES), il faut ajouter des restes à charge invisibles, « off the radars », comme le dit la fédération d’associations de patients.
Matériels médicaux, produits d’hygiène et de stérilisation non remboursés, frais de déplacement ou d’hébergement pour se rendre aux consultations, psychologue, ergothérapeute, seringues,… Les restes à charge moyens « invisibles » seraient de 1000 € en moyenne par an pour les personnes vivant avec une maladie chronique et/ou en situation de handicap, selon un sondage auprès de 351 d’entre elles par le biais d’un questionnaire standardisé en ligne.
« Attention, ces résultats n’ont pas la prétention d’être représentatifs de l’ensemble des personnes malades, précise France Asso Santé. Ils jettent toutefois un éclairage intéressant sur la grande diversité des restes à charge qui échappent aux statistiques officielles. Ils donnent également une idée du poids que ces RAC peuvent représenter dans le budget souvent serré de personnes malades ».
L’association demande donc que des études « poussées et exhaustives » soient menées par les pouvoirs publics pour « capturer » l’ensemble des restes à charge, directs ou indirects et évaluer leur impact réel. Il pourrait être alors envisagé des « dispositifs de prise en charge personnalisés » (des forfaits), en fonction notamment de l’état de santé et du reste-à-vivre des personnes malades et/ou en situation de handicap.
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