Feuilleter un extrait
Information dentaire

Parodontologie Implantologie Orale, un nouveau regard n°1 - 15 juillet 2021

Je m'abonne >
Acheter ce numéro >

Sommaire du Numéro 1 – juillet-septembre

Éditorial
par Virginie Monnet-Corti – Lire ci-dessous >

Tribunes
– La pédagogie en santé ; un défi ? par Sylvie Jeanne
– Merci et bienvenue ! par Caroline Fouque

Lire ci-dessous >

Aparté
Retarder l’échéance des implants ? Pourquoi ? Comment ?
par Serge Armand

Presse internationale
Par Xavier Struillou

Cas clinique parodontologie
Thérapeutique orthodontique et chirurgie plastique : étapes d’une prise en charge
par Christelle Darnaud, Sophie Janier, Catherine Galletti, Sofia Aroca

Cas clinique implantologie
Implantation immédiate unitaire et gestion d’un défaut osseux vestibulaire. Rapport de cas à 5 ans
par Nicolas Henner

Images commentées
Attention aux herpès récurrents atypiques
par Charlotte Pantchenko, Anne-Laure Ejeil, Sophie-Myriam Dridi

Mise au point parodontologie
Dépendance nicotinique et sévérité de la parodontite
par Leila Salhi, Michèle Reners, France Lambert

Mise au point implantologie
L’implantoplastie pour le traitement des péri-implantites : revue systématique de la littérature. Partie 1
par Arthur Brincat, Romain Ohanessian, Selena Toma, Virginie Monnet-Corti

La nouvelle classification des maladies parodontales et péri-implantaires

La vie de la profession

Agenda

ZOOM
Vaccins anti-Covid et thrombose


« La santé, c’est le luxe de pouvoir tomber malade et de s’en relever.
Toute maladie est au contraire la réduction du pouvoir d’en surmonter d’autres. »
George Canguilhem dans La Connaissance de la vie (1952)

Le parodonte est au cœur de la santé. L’interaction entre les maladies parodontales et les maladies générales, dont la plus connue est sans doute l’endocardite bactérienne, est aujourd’hui très bien documentée. Un parodonte en bonne santé est certes un gage de soins dentaires de grande qualité mais, au-delà, participe à une bonne santé générale. La parodontologie est – ou devrait être – au centre de tous les plans de traitement, simples ou complexes, du chirurgien-dentiste, professionnel de santé. Sa pratique s’impose ainsi dans tous les cabinets dentaires avec un objectif : faire de la santé parodontale le point d’orgue des objectifs thérapeutiques. Dans le respect de notre éthique professionnelle, le recours à des consœurs ou confrères spécialistes peut être nécessaire, avec à la clé un échange pluridisciplinaire passionnant et formateur. Car là se trouve l’autre pierre angulaire d’un traitement parodontal réussi : la formation continue.

Formation, interdisciplinarité, partage : ce triptyque est au cœur de notre nouvelle revue Parodontologie Implantologie Orale – car l’une ne va pas sans l’autre. Imaginée pour participer au perfectionnement des compétences de l’omnipraticien afin d’assurer les soins nécessaires à la bien-portance des patients, ses fondateurs et contributeurs ont à cœur d’échanger entre pairs des données cliniques et pratiques utiles et pertinentes basées sur les dernières données scientifiques.

Au fil de ce premier numéro, vous découvrirez la revue de presse internationale, qui aborde un sujet passionnant au cœur de l’actualité brûlante de la pandémie, des cas cliniques pratiques et didactiques, des mises au point abordant des notions incontournables de notre exercice, des images commentées pour apprendre à reconnaître des lésions infectieuses virales de la gencive, un zoom sur les vaccins anti-Covid et la thrombose… Aperçu d’un contenu qui, je l’espère, vous séduira et vous convaincra définitivement – mais ne l’êtes-vous pas déjà ? – que le parodonte est au cœur de la santé.

Très bonne lecture…

par Virginie Monnet-Corti


Tribune

La pédagogie en santé ; un défi ?

Nous sommes dans un contexte de profond bouleversement, avec une politique globale de transformation pédagogique de l’enseignement supérieur. Cette transformation passe par un engagement fort des équipes pédagogiques et la mission d’enseignement des hospitalo-universitaires prend toute sa signification, toute sa valeur.

Avec l’introduction de l’approche par compétences dans la formation des professionnels de santé, les étudiants sont appelés à développer de multiples aptitudes. Cette nouvelle se fait dans une logique d’apprentissage et elle sous-entend le développement de parcours, une continuité et une complémentarité
des disciplines. Il ne s’agit plus de la simple transmission de contenus disciplinaires.

Une des spécificités de la formation en Odontologie est d’être professionnalisante.

Nous formons des chirurgiens-dentistes qui, une fois diplômés, doivent être à même de soigner des patients. La formation par blocs de compétence donne d’autant plus de sens à la formation et au profil du diplômé qu’elle est une forme d’apprentissage. Elle conduit alors les enseignants à repenser totalement leurs enseignements et à innover en stratégies pédagogiques pour soutenir ces apprentissages. Si la qualité de la formation ne se limite pas à l’innovation pédagogique, cette dernière y contribue sans conteste. Mais, il faut considérer qu’une innovation pédagogique, c’est une activité délibérée qui cherche à introduire de la nouveauté dans un contexte donné, tout cela dans le but d’améliorer substantiellement les apprentissages des étudiants. Cela demande du temps et de l’engagement pour l’enseignant-chercheur.

Pourtant, les enseignants-chercheurs, notamment en santé, sont considérés comme des professionnels de la recherche. Leur évaluation individuelle par le CNU (Conseil national des universités) se concentre principalement sur les travaux de recherche et la production scientifique du candidat et tend à sous-estimer d’autres aspects de ses missions de service public comme l’enseignement. Raison pour laquelle, les universitaires soignent leur score SIGAPS*, favorisant les publications dans des revues à fort facteur d’impact et délaissent les articles didactiques publiés en français. Ce système pénalise fortement les articles francophones, alors même que les chirurgiens-dentistes, au même titre que les médecins, lisent plus aisément ces derniers.

La reconnaissance de la dimension « enseignement » est pourtant l’un des principaux leviers pour soutenir l’évolution des pratiques pédagogiques. Pour les enseignants-chercheurs, les activités de formation, de diffusion des connaissances ou de valorisation, doivent être mieux prises en compte dans l’évolution des carrières. De même, les publications sur l’activité d’enseignement et l’innovation pédagogique dans des revues françaises devraient être encouragées. À cette fin, les processus d’évaluation des personnels doivent pouvoir évoluer. Il existe ainsi un score pédagogique qui évalue et valorise les qualités pédagogiques des hospitalo-universitaires ; le score SIAPS**. Ce score est d’ores et déjà intégré dans la grille d’évaluation de la plupart des sous-sections CNU de Médecine et Pharmacie et contribue à une valorisation des revues médicales en langue française qui sont majoritairement des revues pédagogiques.

Aussi, le score SIAPS devrait être diffusé à l’ensemble des sections CNU d’Odontologie pour une meilleure reconnaissance de la qualité pédagogique de nos enseignants-chercheurs…

Au nom de tous les enseignants de la discipline, je souhaite la bienvenue à cette nouvelle revue de Parodontologie et tout le succès mérité…

*Système d’interrogation, de gestion et d’analyse des publications scientifiques : le logiciel SIGAPS a pour but de faciliter le recensement de la production scientifique d’un établissement avec une évaluation quantitative et qualitative, mais aussi d’automatiser l’analyse de son évolution au cours du temps. Cette analyse permet de mieux connaître l’environnement de recherche d’un établissement.
**Score Individuel d’Aptitudes Pédagogiques en Santé.

Sylvie Jeanne
Présidente du COLLÈGE NATIONAL DES ENSEIGNANTS EN PARODONTOLOGIE (CNEP)


Merci et bienvenue ! Merci à vous d’avoir créé ce magazine !

Certes, le printemps est là, mais il faut voir comment, certes nous sommes de plus en plus nombreux à être vaccinés, mais nous n’en sommes pas encore à « bas les masques », certes nous avons tous envie de reprendre une vie normale, sociale et professionnelle, mais nous oublions facilement les dates des prochains congrès. Alors il est nécessaire de nous réinventer.

Et il fallait au moins cela, un nouveau Mag. Parce que nous n’allons pas tout à fait reprendre notre vie d’avant, un peu parce que le confinement a obligé certains d’entre nous à changer profondément leur organisation, voire leur mode de vie, un peu aussi car nous aspirons à la même vie mais en mieux,
il nous fallait au moins cela !

Un magazine qui nous permet d’accéder aux publications les plus récentes, triées sur le volet de la qualité scientifique sans pour autant tomber dans l’austérité, un peu de paillettes que diable !

Aujourd’hui, on veut tout ! Être informé des dernières données de la science, connaître les trucs et astuces des plus expérimentés, les complications, les situations inattendues. On veut à la fois lire, apprendre, sourire et rire.

Et pour relever ce challenge, il fallait une équipe de choc, de passionnés, animés par une furieuse envie de relayer les connaissances, mais aussi de créer du lien entre nous tous qui pratiquons ce métier si exigeant.

Informer, fédérer, rassembler, ce sont là encore les objectifs des sociétés scientifiques comme la Société Française de Parodontologie et d’Implantologie Orale. Aussi, vous l’aurez compris, nous nous réjouissons de l’arrivée de ce support plein de peps qui va être un vecteur de plus pour faire découvrir la parodontologie et l’implantologie. Gageons que nos membres vont se presser pour publier dans vos colonnes.

À titre personnel, je fonde beaucoup d’espoir dans ce magazine. J’imagine déjà le lire, et retrouver l’envie et la motivation que j’ai connues il y a un peu plus de vingt ans, lorsque j’ai découvert cette discipline passionnante qu’est la paro-implantologie.

Tout le bureau de la SFPIO se joint à moi pour souhaiter très chaleureusement la bienvenue et une belle vie à ce Mag !

Caroline Fouque
Secrétaire générale de la SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PARODONTOLOGIE ET D’IMPLANTOLOGIE ORALE (SFPIO)