Feuilleter un extrait
Information dentaire

L'Information Dentaire n°9 - 5 mars 2025

Je m'abonne >
Acheter ce numéro >

Edito

C'est urgent ! Ces quelques mots prononcés par un patient au téléphone mettent d’office une certaine pression sur la personne qui les entend et, secondairement, sur celle qui va devoir gérer la situation. Pour anticiper la prise en charge rapide de patients en demande, il nous est conseillé de bien organiser nos agendas et de prévoir des plages horaires dédiées à cette éventualité. Cela fait partie de notre...

C'est urgent !

Ces quelques mots prononcés par un patient au téléphone mettent d’office une certaine pression sur la personne qui les entend et, secondairement, sur celle qui va devoir gérer la situation. Pour anticiper la prise en charge rapide de patients en demande, il nous est conseillé de bien organiser nos agendas et de prévoir des plages horaires dédiées à cette éventualité. Cela fait partie de notre quotidien et, en tant que prestataires de soins, nos patients s’attendent à ce service.

En général, les motifs d’une intervention rapide sont la douleur ou d’ordre esthétique. Lorsqu’il s’agit d’un « vrai » cas justifiant une prise en charge rapide, le praticien et l’équipe seront heureux de l’aide apportée et de la résolution du problème, et le patient sera satisfait et reconnaissant. Mais il existe malheureusement des cas où les patients abusent de ce terme et en profitent pour être vus rapidement. Ainsi, il arrive qu’un patient réclame un rendez-vous urgent alors qu’il a mal depuis plusieurs mois, mais que, ayant une disponibilité, il considère que c’est le jour idéal pour faire soigner sa dent. Il y a aussi celui qui se présente un dimanche matin lorsque vous êtes de garde parce que son praticien traitant n’a pas de rendez-vous avant plusieurs mois. Bien entendu, il est normal de proposer un service rapide à ses propres patients, surtout s’ils sont en cours de traitement. Mais nous avons tous connu des patients qui ne se présentent que lorsqu’ils ont mal et, une fois soulagés, décommandent les rendez-vous fixés pour la continuité des soins. Et que dire de ceux qui téléphonent à 19 h en disant qu’ils ont mal depuis trois jours et de ceux qui « souffrent énormément » alors qu’on observe que seul un coin de dent cassée blesse la langue. Ces situations sont démotivantes pour toute l’équipe soignante et polluent les agendas. Alors que parfois, les vraies urgences ne sont pas là où on les attend, comme ce patient qui sent depuis plusieurs mois une grosseur à la base de la langue, mais qui ne le gêne pas et chez qui une tumeur maligne sera dépistée.

Mais lorsque les mots « c’est urgent ! » sont prononcés par le praticien ou l’assistante à voix haute dans le cabinet, parfois suivi par « le patient ne se sent pas bien ! », l’ampleur de cette interjection est toute autre. Il s’agit d’une urgence face à un patient en situation de détresse. Nous ne sommes alors pas nécessairement prêts à réagir de la bonne manière, car la panique engendrée par le stress risque de nous influencer et de nous faire perdre nos moyens. Dans l’article de J. Merle, A. Guillem et P.-H. Decaup, vous découvrirez de manière claire les gestes qui sauvent, illustrés par des tableaux pratiques.

C’est urgent de le lire et de le faire lire à toute l’équipe, mais aussi de suivre les formations sur ce thème pour ne pas être pris au dépourvu et anticiper au mieux les bons gestes.

Michèle Reners, Rédactrice en chef

Voir plus

Éditorial

C’est urgent !  I Lire ci-dessus
Michèle Reners

Actualités

Microbiome et lichen plan
Société Française de Chirurgie Orale

Presse médicale spécialisée
Philippe Léonard

Actualité hebdo
Nicolas Fontenelle

Formation

La gestion des urgences médicales en cabinet dentaire
Jules Merle, Anna Guillem, Pierre-Hadrien Decaup

Alternative à l’implantologie dans le traitement de l’édentement unitaire postérieur : bridge cantilever postérieur
David Naccache, Yassine Bouabid, Benjamin Pomès

IdPlus Endodontie

D’après 2 séances présentées au Congrès de l’ADF

La fracture instrumentale en endo : faute ou aléa thérapeutique ?
Cédric Falla

La technique monocône et les biocéramiques : le duo gagnant ?
Hélène Fron-Chabouis

Droit pratique

La sécurité au cabinet dentaire : l’extincteur est-il obligatoire ?
Marc Sabek

Fiscalité

Obligations de mars…
Bernard Fabrega