Feuilleter un extrait
Information dentaire

L'Information Dentaire n°8 - 26 février 2025

Je m'abonne >
Acheter ce numéro >

Edito

Conseiller Oui, je sais que vous vous brossez les dents, cela est visible, et peut-être qu’il serait possible d’améliorer l’efficacité de votre brossage dans certaines zones. » Tous les chirurgiens-dentistes s’entendent régulièrement répéter ces paroles, ou d’autres approchantes, souvent à destination des mêmes personnes. Ce qui est normal, car l'enseignement et l’éducation impliquent la répétition. En effet, l’un de nos rôles prioritaires est de faire en sorte que nos...

Conseiller

Oui, je sais que vous vous brossez les dents, cela est visible, et peut-être qu’il serait possible d’améliorer l’efficacité de votre brossage dans certaines zones. » Tous les chirurgiens-dentistes s’entendent régulièrement répéter ces paroles, ou d’autres approchantes, souvent à destination des mêmes personnes. Ce qui est normal, car l'enseignement et l’éducation impliquent la répétition. En effet, l’un de nos rôles prioritaires est de faire en sorte que nos patient(e)s conservent leurs dents sans avoir besoin de thérapeutique de soins dentaires, donc de faire de la prévention. Cette prévention doit permettre au patient de prendre conscience que le meilleur soin reste la préservation de son capital santé. Il faut alors donner les bonnes informations pour initier les transformations. Aussi, il me semble essentiel de conseiller sans juger, sans heurter la sensibilité, voire parfois la susceptibilité. Car le but n’est pas de provoquer une humiliation mais une motivation. Cette motivation a pour objectif d’accompagner le patient à passer du stade « il faut » à « je dois » puis « je veux » et enfin « je fais », afin que le conseil initie une auto-détermination.

Conseiller n’est pas commander, le conseil se veut informatif, pas affirmatif. En effet, dans notre vie professionnelle, nous pouvons aussi, à l’occasion de discussions confraternelles, être conduits à échanger sur des visions thérapeutiques, des choix de traitements. Certain(e)s, par leur expérience, leurs compétences, enrichissent les autres en ouvrant des voies de résolution des problèmes. Ce transfert de connaissances doit rester bienveillant, pas arrogant, faute de quoi le conseil devient moquerie et perd alors toute capacité de faire évoluer celui qui le reçoit.

Dans notre vie amicale, familiale, il est aussi parfois complexe de conseiller sans risquer de vexer, de bloquer. Tout le monde connaît le dicton « Nul n’est prophète en son pays », tellement souvent vérifié malheureusement. Malheureusement, car nos proches, nos ami(e)s (les vrai(e)s) nous donnent des conseils avec la réelle envie de nous aider. Et les ami(e)s, les proches savent alors utiliser les mots dont la délicatesse permettra d’entendre la justesse du conseil dans le respect de notre propre pensée. Car comme les patients, nous serons alors les seuls à décider si nous voulons passer de « il faut » à « je fais ».

Michel Bartala, Rédacteur en chef

Voir plus

Éditorial

Conseiller I Lire ci-dessus
Michel Bartala

Actualités

IA et prévention de l’endocardite infectieuse
Pascal De March

Presse médicale spécialisée
Philippe Léonard

Actualité hebdo
Nicolas Fontenelle

Formation

Évaluation du risque carieux : version française du système CAMBRA® 123 – traduction et adaptation culturelle
Sophie Doméjean, Delphine Maret, Luc Twardowski, John D Featherstone, Valérie Roger, Caroline Mocquot, Yasmi O Crystal

En images : la biopsie/exérèse de la muqueuse buccale en pratique de cabinet
Fabrice Campana

IdPlus Chirurgie orale

De la préservation à la régénération tissulaire en chirurgie orale Reconstruction des tissus mous et des tissus durs
Rosa Guyonvarch

La gestion de l’alvéole d’extraction
Florian Mercier

Fiscalité

Facture électronique : quelles incidences pour les cabinets dentaires ?
Bernard Fabrega

Exposition