L'Information Dentaire n°44 - 18 décembre 2024

Des acrobates du sourire…

…C’est un peu ce que nous sommes. En cette période de fêtes, d’échanges de bons vœux et de cadeaux, malgré une atmosphère géopolitique plutôt morose, j’avais envie de mettre à l’honneur notre beau métier et de vous proposer une vue différente de notre quotidien, je le reconnais un peu flatteuse, mais nous le valons bien. Inspirée par le portrait de notre consœur Marine Jallu et sa passion pour une discipline peu connue (à découvrir en page 52), je me suis permis de comparer les points communs que les chirurgiens-dentistes partagent avec les acrobates. Première observation : dans les deux cas, la sécurité est assurée et la prise de risque limitée.

Nous tâchons de soulager nos patients, de leur rendre le sourire et les aidons à retrouver une fonction masticatrice confortable dans des situations parfois compliquées. Pour ce faire, nous déployons toute une panoplie de techniques, de gestes cliniques et de savoir-faire. Chaque sourire que nous faisons renaître est le fruit d’un équilibre maîtrisé entre rigueur et créativité qui rappelle à chacun d’entre nous que, derrière chaque éclat de rire ou chaque expression de joie, se cache un chirurgien-dentiste qui a su, avec talent, redonner des ailes à ce sourire. De surcroît, rendre le sourire, c’est aussi redonner de la confiance, recréer du lien social et permettre une meilleure qualité de vie.

La médecine dentaire est également une association subtile de compétences scientifiques, techniques et humaines indéniables. Le chirurgien-dentiste se doit d’être un virtuose des instruments pour, quel que soit l’acte, le réaliser avec précision et délicatesse. Avec ses gestes millimétrés, il s’apparente à un funambule évoluant sur le fil de la perfection où chaque détail compte. L’agilité, tant du geste que de l’esprit, est une qualité indispensable. Notre métier est très exigeant, parfois ingrat, mais tellement gratifiant quand le résultat est là.

Dans les cas techniquement plus simples, ce sera parfois avec le profil psychologique du patient qu’il faudra parfois jongler, et savoir faire preuve d’une grande souplesse face à des situations tendues. Et face aux situations difficiles ou aux échecs, c’est la haute voltige qui nous permettra de rattraper les choses et retrouver notre stabilité.

J’espère que cette vue encenseuse de notre métier ne vous déplaira pas. C’est toujours très bon pour le moral de se féliciter après avoir réussi un acte quel qu’il soit. Cela renforce la confiance en soi, comme le dirait Monsieur Coué ! Dans cet état d’esprit, je vous souhaite de passer d’agréables fêtes de fin d’année et vous donne rendez-vous en 2025 sans pirouette !

Michèle Reners, Rédactrice en chef