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Information dentaire

L'Information Dentaire n°7 - 21 février 2024

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Edito

Médecine bucco-dentaire Docteur, je pense que vous ne m’avez pas compris, je veux juste que l’on répare mes dents pour sourire. » Cette phrase, ou d’autres similaires, nous les avons, je pense, toutes et tous entendues. Elles traduisent la difficulté que nous pouvons rencontrer pour faire prendre conscience aux patient(e)s de l’obligation de rétablir une stabilité occlusale avant de traiter les problématiques liées à l’esthétique du sourire. Et...

Médecine bucco-dentaire

Docteur, je pense que vous ne m’avez pas compris, je veux juste que l’on répare mes dents pour sourire. » Cette phrase, ou d’autres similaires, nous les avons, je pense, toutes et tous entendues. Elles traduisent la difficulté que nous pouvons rencontrer pour faire prendre conscience aux patient(e)s de l’obligation de rétablir une stabilité occlusale avant de traiter les problématiques liées à l’esthétique du sourire. Et encore, dans ces discussions, nous restons clairement pour le patient dans notre domaine, celui « des dents ». Alors, quand nous vient l’idée « saugrenue » d’aborder le rapport avec une discipline médicale annexe, certains interlocuteurs émettent ce petit soufflement qui fait vibrer les lèvres et signifie universellement : « Mais il raconte n’importe quoi ! » S’ensuivent alors des explications visant à montrer toutes les implications réciproques de la sphère bucco-dentaire et de la santé générale. Pourtant, il est « normal » de conseiller à un(e) patient(e), en fonction de ses problématiques dentaires, de se rapprocher d’une autre spécialité médicale, et pas seulement celles qui semblent « logiquement » en rapport avec notre champ thérapeutique comme l’ORL. Ainsi, des patient(e)s présentant des problèmes de bruxisme devraient être orienté(e)s notamment vers des psychiatres ou des psychologues pour les aider à résoudre la cause de leur stress. Mais aussi vers des professionnel(le)s de santé compétent(e)s en pathologie du sommeil, car le lien entre le bruxisme nocturne et les syndromes d’apnées-hypopnées existe (voir l’interview du Pr Gilles Lavigne dans l’e-journal de l’ADF 2023)1, comme existent les interactions entre différentes pathologies générales et les maladies parodontales. Un article récent2 vient même d’évoquer une nouvelle fois le rapport possible entre maladie parodontale et maladie d’Alzheimer. Oui, notre rôle va au-delà de l’intitulé usuel de notre profession de « chirurgien(ne)-dentiste » ; nous sommes impliqué(e)s dans la médecine bucco-dentaire. La consultation que nous effectuons doit permettre aux patient(e)s d’obtenir des conseils sur leur santé bucco-dentaire, mais aussi sur les implications des pathologies dentaires sur le reste de l’organisme, et inversement. Aussi, sachons ouvrir notre champ de lectures, d’informations, de rencontres pour acquérir encore plus de compétences médicales, car un dépistage précoce par un(e) chirurgien(ne)-dentiste peut parfois améliorer, voire sauver des vies.

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 Éditorial

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Michel Bartala


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