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A trick or a treat
En ce lundi 31 octobre, veille de la fête de tous les saints, un coup de sonnette appuyé m’arrache à ma lecture. Je sors et découvre, émergeant au-dessus du portail, deux pointes qui me font penser au Choixpeau magique de HarryPotter1. Je m’avance pour ouvrir quand deux jeunes voix me lancent : « A trip or a tic ». Je perçois au loin des rires de parents protecteurs accompagnant « discrètement » leurs enfants dans cette quête. Rire déclenché par le petit déficit de maîtrise de la langue de Shakespeare qui a déformé le traditionnel « a trick or a treat » (« un sort ou une friandise »). Le plus âgé de ces deux apprentis sorciers, voulant renforcer sa demande, me précise : « des bonbons ou on te transforme ». Avec l’humour de mon âge, j’ai envie de lui répondre que pour la transformation, le temps s’en est chargé. Mais je convoque mes souvenirs d’enfant, je me garde de cette réflexion pour ne pas détruire leur jeu, et je prends un air effrayé. Évidemment, malgré ma profession et la résolution WHA74.5 de l’Assemblée mondiale de la santé de 20212, je trouve quelques douceurs à leur remettre, craignant que leurs sorts ne viennent accentuer l’œuvre de Cronos, car finalement entre deux maux, il faut choisir le moindre.
Et ma décision est vite prise, car j’use quotidiennement de cette notion de choix dans mon activité de soins, comme chaque consœur et confrère devant évaluer la meilleure option pour ses patients. Cette nécessaire relation de confiance et de bienveillance entre soignant et soigné est parfaitement décrite et mise en avant par le Professeur Vianney Descroix dans l’émission sur notre profession à laquelle il a récemment participé – que je ne peux que vous inviter à écouter3.
L’analyse des options thérapeutiques dans le temps est particulièrement intéressante. En l’absence d’une dent, notamment antérieure, la réalisation d’un bridge sur dents pulpées était un traitement de haut niveau dans les années 70-80. Puis l’apparition des implants et la possibilité de ne pas toucher aux dents saines ont rendu ces bridges obsolètes. Les implants restent une excellente thérapeutique. Mais parfois, leur mise en œuvre nécessite des chirurgies complémentaires dont les risques associés conduisent, dans certaines situations, à choisir d’autres directions thérapeutiques, moins invasives, avec des suites plus simples à gérer. Nous devons garder la capacité de proposer le traitement le plus adapté, et pas forcément celui que nous maîtrisons le mieux. Ainsi, nos patients n’auront pas à choisir entre « le sort ou la friandise », mais entre différentes possibilités de se soigner en ayant une vision claire de tous les traitements.
Michel Bartala, Rédacteur en chef
1 https://www.dailymotion.com/video/x283t5w
2 https://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA74/A74_R5-fr.pdf
3 https://bit.ly/3spBvjs