Description
Éditorial
Réflexions, réactions… I Lire ci-dessous >
Michel Bartala
Actualités
Revue de presse
Analyse de la névralgie trigéminée
Société Française de Chirurgie Orale
Presse médicale spécialisée
Philippe Léonard
Actualité hebdo
Nicolas Fontenelle
Formation
Approche clinique moderne d’une patiente atteinte d’usure érosive
Anne Longuet
La micro dentisterie, une réalité clinique
Virginie Pilliol, Thomas Baudinet, Benoît Ballester, Hervé Tassery, Elodie Terrer
Accès aux soins dentaires sous anesthésie générale chez l’enfant dans les établissements publics français
Michèle Muller-Bolla, Ariane Camoin, Marie-Cécile Manière
Collage des restaurations adhésives. Quels traitements de surface des pièces prothétiques ?
Nicolas Lehmann
Exercice pro
Éthique
Demande d’informations sur l’état de santé du praticien
Philippe Pirnay
Fiscalité
Obligations sociales et fiscales de juin
Bernard Fabrega
Évasion
Photographie
Déclenchements instinctifs
Gil Tirlet
ÉDITORIAL
Réflexions, réactions…
Certains sujets de discussions entre amis, connaissances ou en famille, conduisent généralement à des échanges sans fin et parfois tendus. Sans vouloir être exhaustifs, citons la corrida, la chasse et la politique. Dans notre milieu professionnel, une question peut lancer ce type de débat « passionné », où l’argumentaire n’a de valeur que par l’émotion qui anime les protagonistes : doit-on soigner un patient qui n’est pas motivé par son état bucco-dentaire ? Nous revient alors en mémoire celui que l’on reçoit régulièrement et qui arbore toujours un brossage sans aucun doute effectué avec une brosse mono poil, ou celui qui se présente avec des pulpites, puis des abcès, jusqu’à l’extraction inéluctable. Je suis convaincu qu’en lisant ces lignes, des visages vous viennent à l’esprit !
Je ne me risquerai pas à donner ici mon avis sur ces situations, histoire de ne pas irriter la moitié des lecteurs. En effet, il est parfois difficile d’évaluer à distance une situation clinique, une relation patient-praticien, chacune ayant son histoire, ses émotions. Ces relations nous impliquent, nous engagent. Et quand nous prenons des décisions thérapeutiques après une analyse de la situation clinique, en connaissant les données humaines, nous sommes dans un dialogue médical de confiance. Ce « colloque singulier » qui unit le praticien au patient, penserez-vous… Pas tout à fait.
Nous sommes en fait dans une relation à trois. Oubliez tout fantasme, le troisième larron est juste un organisme complémentaire. Aussi, quand une patiente m’a adressé la semaine dernière un courrier de sa complémentaire santé afin que je lui fournisse les informations qui y étaient demandées, je suis resté interloqué. Sous couvert de pouvoir calculer les remboursements, il lui fallait fournir, en cas de réfection de prothèse, « toutes pièces permettant d’objectiver la nécessité médicale de cette réfection ».
Quel retour en arrière… au temps des demandes d’entente préalable. Mais cette fois, le contrôle est effectué par des chirurgiens-dentistes « consultants ». Et oui, du fait des dernières réformes, les organismes payeurs sont essentiellement les complémentaires, qui mettent en place des « contrôles ». Une consœur, un confrère, juste par sa position de « consultant » d’un organisme complémentaire, peut-il évaluer, valider nos thérapeutiques ?
Un nouveau sujet pour alimenter des discussions passionnées… et essentielles.
Michel Bartala, Rédacteur en chef