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Éditorial
Peut-on tout dire ?
Doit-on tout dire ?
La relation avec les patients apporte d’immenses satisfactions à la plupart d’entre nous.
Et il me semble normal, comme dans la vie, que nous rencontrions parfois certaines incompatibilités d’humeur, de comportement, de vision de la vie. Quel que soit le nom qu’on leur donne, le résultat est que la relation ne nous satisfait pas. Alors peut-on le dire ? J’aimerais dire oui, en adoptant des mots choisis, réfléchis et adaptés. Malheureusement, l’expérience
m’a montré que toutes les oreilles, et les cerveaux qui y sont reliés, ne sont pas systématiquement en capacité de recevoir tous les types de messages, aussi bien formulés soient-ils.
Alors que faire ? Dilemme cornélien entre ne rien dire pour ne pas générer de conflit (souvent inutile) et faire valoir sa façon de penser face à un auditeur qui peut se montrer agressif, virulent. Je n’ai pas la prétention de délivrer une réponse universelle. Car dans beaucoup de situations auxquelles je suis confronté, je m’interroge… et je me trompe. Doit-on se taire, passer outre notre ressenti et laisser l’insatisfaction, le non-respect, dominer la relation professionnelle, personnelle et sociale ? Un article de ce numéro, dans la rubrique Éthique, vous propose justement une mise en situation pratique au cabinet. Elle vous permettra d’être préparés le jour où elle se produira « pour de vrai ». Car la réflexion en amont permet souvent de mieux maîtriser l’action. Cette réflexion, notamment dans le cadre de la thérapeutique, me semble essentielle. De façon générale, la médecine consiste à adapter une thérapeutique à un patient et à sa pathologie en proposant un traitement en adéquation avec le principe primum non nocere.
Que penser alors des traitements où la systématisation remplace la réflexion ? Comme dans ce cas posté sur un réseau social où une molaire sans fêlure avec un amalgame occlusal se voit décapitée pour recevoir une restauration en céramique collée sur toute la face occlusale. Un acte, certes, enguirlandé de technicité et d’outils à la pointe du modernisme. Les « likes » pleuvent parfois sur des déserts thérapeutiques… Osons dire que cela ne correspond pas à notre éthique.
Alors quel plaisir vous prendrez à lire l’article de Sabrina Flitti et Gil Tirlet où la réflexion clinique prend tout son sens pour permettre la préservation tissulaire. Leur démarche s’inspire d’un concept ancien que les auteurs adaptent parfaitement pour un traitement actuel. Savoir utiliser les acquis, les réussites, les échecs pour favoriser l’évolution des thérapeutiques d’aujourd’hui dans le respect des patients.
Bonne lecture.
Michel Bartala, Rédacteur en chef