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Information dentaire

L'Information Dentaire n°37 - 28 octobre 2020

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Éditorial
Dentisterie biomimétique : au-delà d’un concept, une réalité clinique I Lire ci-dessous
Gil Tirlet, Mathilde Jalladaud

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SPÉCIAL – Dentisterie Biomimetique

Coordination scientifique : Gil Tirlet, Mathilde Jalladaud

Biomimétisme : la dent naturelle, une source d’inspiration I Lire >
Mathilde Jalladaud

Nature des pertes de substances dentaires

  • Partie 1 – La lésion carieuse I Lire >
    Alexandra Fauque, Kods Mahdhaoui
  • Partie 2 – Les érosions I Lire >
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  • Partie 3 – Fêlures et fractures I Lire >
    Aurélie Brami

L’occlusion, un paramètre essentiel à la pérennité d’une restauration I Lire >
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Formes de préparation pour les restaurations indirectes postérieures I Lire >
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Le scellement dentinaire immédiat I Lire >
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Art

Photographie : deux expositions pour plonger dans la magie du noir et blanc I Lire >
Thierry Leroux


Éditorial

Dentisterie biomimétique : au-delà d’un concept,
une réalité clinique

Gil Tirlet, Mathilde Jalladaud
Coordinateurs scientifiques du numéro

La dentisterie restauratrice et la prothèse fixée subissent ces dernières années des bouleversements considérables qui touchent la nature même des restaurations. Cette évolution impacte le cœur de l’activité pluriquotidienne de chaque praticien, à savoir la restauration de la dent unitaire. En effet, dans le cadre de la dentisterie contemporaine, le changement fort de paradigme qui s’opère concerne aussi bien ses indications actuelles que les biomatériaux et les modes d’assemblage qu’elle met en œuvre.

Plus spécifiquement, les techniques adhésives offrent aujourd’hui au praticien la possibilité d’indiquer et de réaliser dans de nombreuses situations cliniques, en alternative à la prothèse périphérique, des restaurations coronaires partielles aussi bien sur dents pulpées que sur dents dépulpées.

Au-delà du statut pulpaire des dents concernées, ces restaurations peuvent aussi répondre à des contextes de perte de substance parfois importante. En particulier celles relevant des phénomènes pathologiques d’usure érosive en augmentation croissante dans tous les pays du monde et dont certains affichent un degré de sévérité extrême. De plus, l’allongement de la durée de vie de nos concitoyens (en moyenne un trimestre par année) impose d’être en capacité de réaliser un nombre de réinterventions sur les restaurations plus important dans le temps. Cette donnée nécessite donc plus que jamais la conservation optimale des tissus lors des premières interventions cliniques sur la dent afin de rendre possible et plus aisées toutes les réinterventions futures.

Ainsi, dans la pratique contemporaine, la dent et la restauration devraient former, au sens biologique, une substance structurellement adhésive et optiquement cohésive, qui aurait la capacité de supporter des charges biomécaniques multiaxiales répétitives sur un espace de temps prolongé.

Grâce à l’évolution, aux avancées et à la sophistication des techniques adhésives actuelles, associées aux développements des matériaux composites et céramiques, il est possible aujourd’hui de reproduire une correspondance biomimétique entre des matériaux de substitution esthétique et le substrat anatomique d’une dent naturelle. C’est par essence le fondement même du concept « Biomimétique » ou de « Bioémulation » (Magne et Belser, 2003 ; Bazos et Magne, 2011). Ce concept est un véritable synonyme d’intégration naturelle : c’est-à-dire tout à la fois biologique, biomécanique, fonctionnel et esthétique, mimant au plus proche le comportement physiologique de la dent naturelle. Elle est notre « maître » modèle.

Le changement de paradigme est aujourd’hui bien réel et permet d’envisager sereinement et inéluctablement une alternative plus contemporaine à la couronne unitaire de première intention. C’est ce que le Pr Pascal Magne appelle la « No Post, No Crown Dentistry ». Il ne s’agit donc pas d’un quelconque diktat, mais bien d’un véritable enjeu de santé publique : une prise de conscience collective que bien souvent nous sommes amenés à trop détruire les dents.
Ainsi, au travers de ce numéro, toute l’équipe de la Bioteam Paris s’est mobilisée. Elle a conjugué ses efforts pendant de longues semaines pour vous proposer, aussi bien sur le fond que sur la forme, une illustration de cette dentisterie biomimétique appliquée à la restauration des pertes de substance du secteur postérieur.
Bonne lecture à toutes et à tous !