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Édito
Vers une déontologie light ?
Le praticien salarié devait effectuer son tour de garde un dimanche. Son employeur a refusé d’ouvrir
le centre de santé, la garde n’a donc pas été assurée. Le Conseil de l’Ordre a sanctionné le chirurgien-dentiste d’un avertissement symbolique. Le conseil d’État (29 mai 2020) vient d’annuler cette sanction.
Depuis des décennies, la jurisprudence avait consacré le rôle de l’Ordre comme « administrateur » (organiser la permanence des soins, admettre des exemptions dans des situations d’exception) et comme « sanctionnateur » des manquements, ces deux rôles étant inséparables. Car comment faire respecter la décision administrative d’un tour de garde, sans la menace d’une sanction disciplinaire pour ceux qui tentent d’y échapper ?
Et, jusque-là, l’Ordre avait été régulièrement et invariablement réconforté dans son approche : l’obligation déontologique d’assurer la permanence des soins s’impose à tous les chirurgiens-dentistes, qu’ils soient salariés ou libéraux.
La récente volte-face spectaculaire du Conseil d’État installe donc une grave entorse au principe d’égalité devant les charges publiques. Tout praticien salarié d’un centre dentaire peut désormais s’abriter derrière la volonté de son employeur de ne pas ouvrir un jour férié pour se soustraire à l’obligation de participer au service de garde !
Cette décision s’ajoute à celle, tout aussi grave, du 6 mai 2019. À l’occasion d’une plainte contre un chirurgien-dentiste pour distribution de tracts promotionnels au bénéfice de son centre dentaire, le juge administratif avait indiqué sa position : « Les centres de santé ne sont pas soumis aux obligations fixées par les codes de déontologie… »
Le praticien qui utilise une association écran pour gérer un centre de santé et diffuse allègrement des messages promotionnels au profit de son centre ne méconnaît pas l’obligation déontologique de ne pas exercer la profession comme un commerce !
Avec ces décisions de la plus Haute juridiction administrative, il nous faut bien admettre que notre déontologie est désormais une règle à deux mesures. L’une sévère et coercitive qui discipline les chirurgiens-dentistes libéraux, l’autre formelle et virtuelle qui ne concerne plus que l’inscription des praticiens salariés.
La consécration de cette inégalité choquante au regard des principes généraux du droit français aura de multiples conséquences. Deux scénarios sont néanmoins à envisager.
Soit les élus ordinaux – nationaux, régionaux, départementaux – organisent une résistance contre cette injustice en gelant totalement l’activité de l’institution ordinale (grève illimitée) jusqu’à ce que les pouvoirs publics leur donnent les moyens (législatifs, réglementaires) de faire respecter une « déontologie standard », c’est-à-dire normative et égalitaire, appliquée à tous les praticiens inscrits au tableau de l’Ordre, quelles que soient leurs conditions d’exercice.
Soit, en l’absence d’un tel sursaut des élus ordinaux, les chirurgiens-dentistes libéraux « migrent » progressivement vers un modèle d’exercice « centre de santé – association loi 1901 », devenu plus avantageux par les aides sociales, plus confortable par une « déontologie light ».
@marcsabek
Avant-propos
Osez la couleur !
On n’imagine pas le pouvoir des couleurs ! Et pourtant, grâce à elles, certains lieux invitent immédiatement à la convivialité quand d’autres nous refroidissent au premier coup d’œil.
Mais faire le bon choix du bon ton au bon endroit n’est pas chose aisée. Sophie Mouton-Brisse, experte en couleurs, nous propose de découvrir la palette des « nuances qui font du bien » en salle d’attente. Cet espace où le patient est accueilli, où il se détend (enfin essaye), se distrait pour ne pas penser à ce qui l’attend, joue le rôle d’un sas de décompression. Alors mieux vaut faire le bon choix pour créer une bulle tranquille et apaisante.
Mais comment s’y retrouver entre nuance, ton, teinte, clarté, saturation… et parvenir à créer l’harmonie ? Et finalement, quelle est l’origine des couleurs ? Sophie Saunier répond à ces questions et nous entraîne sur la piste du pigment jusqu’à la fabrication des teintes en faisant un tour par le Luberon et ses belles carrières d’ocre : une vraie mine d’or. C’est elle aussi qui nous démontre que, dès l’accueil, le patient perçoit l’atmosphère du cabinet et s’en fait une première impression… parfois bien durable ! À nous de déterminer si nous souhaitons ensuite décliner cette atmosphère dans l’ensemble de la structure, ou créer des contrastes pour imaginer des univers différents, voire totalement opposés, comme dans notre reportage.
Sans oublier l’harmonie et la couleur, les praticiens se doivent aussi de « penser hygiène », une préoccupation plus que jamais majeure, presque obsessionnelle, Covid-19 oblige. Alors si vous prévoyez d’aménager un nouveau cabinet ou s’il vous faut réagencer certains postes, sachez que des matériaux intrinsèquement hygiéniques existent du sol au plafond. Les fabricants ont déjà mis au point des accessoires, des appareillages et des substances antibactériens. Les plafonds ne se contentent pas d’être acoustiques, mais évitent aussi la prolifération de micro-organismes tout en respectant les protocoles de nettoyage en secteur médical ; les sols, en passant par les murs, se déclinent en différents matériaux dont le point commun est d’être simples d’entretien, « autodésinfectants » et surtout disponibles dans une large palette de couleurs. Vous êtes sceptiques ? Découvrez notre sélection !
Et une fois le cabinet réaménagé et haut en couleur, allez donc faire un tour au casino, à la rencontre d’un ex-confrère liégeois. Lui a préféré les tapis verts, le rouge et noir de la roulette. Son exercice n’était pas assez ludique… il a trouvé son bonheur dans le jeu. Toujours à la recherche de nouveaux challenges et entrepreneur dans l’âme, il voit toujours plus grand et ça lui réussit. Il rêvait d’un travail en équipe, le voici comblé puisque la sienne comprend désormais plus de 1 000 personnes !
Avant de prendre des couleurs sous le soleil d’été et de vous immerger dans le bleu de l’océan ou le vert des forêts, plongez dans ce numéro multicolore. Belle lecture !
Michèle Reners, Rédactrice en chef