L'Information Dentaire n°23 - 12 juin 2019

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UGS : ID A01923 Catégorie :
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Description

Éditorial
Chercher l’erreur Lire ci-dessous
Michèle Reners

Revue de presse – Types de brosses à dents et lésions cervicales Lire >>
Pascal De March

Actualité hebdoNicolas Fontenelle

Formation

Implantologie – Gestion d’un édentement postérieur maxillaire. Proposition d’une séquence thérapeutique étape par étape – Lire >>
Nicolas Henner, David Fernande

Endodontie – Doit-on systématiquement éliminer un instrument fracturé ? – Lire >>
Aymeric Lapp

Application clinique laboratoire – Restaurations esthétiques grâce à la technique du cut-back : à propos d’un cas
Geoffrey Di Bacco, Julien Chesnot, Fleur Nadal – Lire >>

Pratiquer

Fiscalité – Optimiser sa fiscalité grâce au conjoint, est-ce possible ? – Lire >>
Mathieu Lepage

Éthique – Une PASS peut-elle proposer des traitements implantaires à ses bénéficiaires – Lire >>

ÉDITO

Chercher l’erreur

Lorsque nous ne réussissons pas à obtenir le résultat thérapeutique ou prothétique que nous avions imaginé, nous avons vite tendance à culpabiliser et à chercher d’où vient l’erreur. Mais sommes-nous vraiment toujours responsables ? Avant de nous mettre trop de pression, rassurons-nous en nous disant que l’erreur est humaine (bien qu’il me semble que les machines et ordinateurs qui nous entourent ne sont pas non plus sans failles) et que tout le monde en commet. Faut-il pour autant adopter l’attitude d’Erik Kessels, cet artiste hollandais qui va jusqu’à faire l’éloge de l’erreur et démontre qu’elle est fabuleuse ? En art, tout est possible, et nous sommes un peu des artistes. Mais restons prudents et faisons la part des choses entre les erreurs salutaires, acceptables et impardonnables.

Sans vouloir énumérer tous les types d’erreurs possibles, celle de diagnostic me paraît la plus grave, car elle peut nous conduire à passer à côté d’une pathologie sérieuse, à traiter une dent qui ne le nécessitait pas ou à en extraire plusieurs alors que l’étiologie n’était pas dentaire. Il faut avant tout connaître ses limites. Et lorsque l’on « ne sait pas », mieux vaut orienter le patient vers un confrère compétent.

L’erreur par ignorance est aussi grave, car le praticien risque de ne même pas se rendre compte qu’il la commet.

L’erreur de procédure est plus subtile, tant on sait que chaque école et chaque époque favorisent un type de traitement plutôt qu’un autre. Par exemple, peut-on considérer comme une erreur de traitement le fait de réaliser un lambeau parodontal alors que la thérapeutique non chirurgicale aurait peut-être pu résoudre le problème ? L’erreur la plus triste est, au final, de ne pas choisir le traitement le plus adapté au patient.

Le surtraitement est aussi une erreur, par excès de perfectionnisme de la part du praticien ou par obsession de certains patients souffrant de « body dysmorphisme ». Des soins non nécessaires peuvent alors être réalisés.

Nous culpabilisons aussi face aux pathologies qui ne sont pas encore bien comprises, comme les péri-implantites. Où avons-nous fait une erreur ? Dans le choix du type d’implants, des pièces prothétiques, lors de l’intervention ?

Et puis il y a toutes ces petites fautes conscientes que nous commettons pour nous adapter à une situation particulière. Heureusement, la nature est bonne si on lui donne le temps.
Mais, au final, qu’est-ce que l’erreur ? Comme le soulève Stéphane Simon dans son article, erreur technique ne rime pas toujours avec échec. L’important est le respect des objectifs biologiques à atteindre.

On le voit, les sources d’erreurs sont multiples, mais le principal est de les reconnaître, d’apprendre grâce à elles et de se remettre en cause. Il y a toujours moyen de les limiter en continuant à s’informer, se former et échanger : c’est ce que L’Information Dentaire vous propose.

Michèle Reners, Rédactrice en chef