Si les complications et la perte des implants peuvent être dues à une surcharge occlusale, associée ou non à un « design » prothétique iatrogène ou à la fusion d’un excès de ciment (fig. 1a et b), les maladies péri-implantaires sont le plus souvent d’origine infectieuse.
Observées chez 80 % des patients, les mucosites peuvent évoluer en péri-implantites, ces dernières concernent un tiers des sujets [15].
Pour limiter le passage de mucosite en péri-implantite, systématiquement, tous les signes de l’inflammation sont recherchés pour les maîtriser dès que possible. Il est important de savoir que l’inflammation progresse plus vite sur un implant qu’autour des dents [11, 9], et que c’est en l’absence de maintenance qu’est observée une plus grande prévalence de péri-implantite [4].
En omnipratique, la séance de maintenance comprend quatre étapes.
1. Reconsidérer l’histoire médicale du patient.
2. Évaluer et contrôler les implants.
3. Instrumenter en toute sécurité.
4. Recommander les soins à domicile.
1. Reconsidérer l’histoire médicale du patient
Du fait de la fréquence de l’étiologie bactérienne des maladies péri-implantaires, tout changement de l’état médical du patient pourra avoir un effet sur la progression de l’infection et conduire à modifier le protocole de traitement [3]. Par exemple, un diabète non contrôlé va accroître de façon significative le risque de perte des implants [7] et recommander d’augmenter la fréquence des séances de soutien.
2. Évaluer et contrôler les implants
Examen visuel et palpation (fig. 2a et b)
L’évaluation débute par un examen visuel des tissus mous, en particulier du joint péri muqueux, pour évaluer les modifications des tissus superficiels. La présence de dépôts bactériens périphériques, biofilms ou tartre, doit aussi être notée. Pour…