Exemple de prise en charge préprothétique d’un patient “bruxeur”

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 12-19)
Information dentaire
Le dépistage d’une parafonction occlusale s’inscrit dans le bilan préprothétique indispensable. Lorsqu’un diagnostic de bruxisme est posé grâce à un ensemble d’éléments convergents issus de l’anamnèse, des examens cliniques et complémentaires, il est déterminant de bien l’identifier et d’évaluer son intensité, afin d’adapter sa prise en charge.

Définition du bruxisme
Le bruxisme est une activité manducatrice répétitive, caractérisée par le serrement ou le grincement des dents et/ou des hyperactivités mandibulaires. On distinguera le bruxisme du sommeil et le bruxisme d’éveil [5].

En premier lieu, une rééducation cognitivo-comportementale adaptée au patient est instaurée [7]. Dans un deuxième temps, et lorsque la situation clinique s’y prête, une optimisation non invasive des fonctions occlusales renforcera l’approche comportementale. En effet, même si l’étiologie du bruxisme est centrale et liée aux troubles du sommeil [4], beaucoup d’auteurs admettent qu’un schéma occlusal fonctionnel harmonieux permet une diminution de l’activité musculaire [1, 6, 11]. On peut alors penser qu’une optimisation des fonctions occlusales aide à rééduquer le patient bruxeur. Dans cette optique, les anomalies de calage, centrage et guidage seront à diagnostiquer, et à équilibrer dans la mesure du possible. Dans un troisième temps, et en complément des thérapeutiques cognitivo-comportementales et occlusales mises en œuvre, une gouttière de relaxation musculaire pourra être utilisée afin de protéger les dents et restaurations, le temps d’obtenir une meilleure gestion du bruxisme [4]. Le cas clinique présenté ici illustre la prise en charge pluridisciplinaire d’un patient bruxeur.

Présentation du cas clinique

Un patient âgé de 33 ans consulte pour un traitement prothétique de ses édentements postérieurs. Il souhaite une solution fixée et s’oriente vers des prothèses implanto-portées. Lors de l’entretien, il se plaint de fréquentes céphalées et de douleurs dans les régions temporales et massétérines le matin au réveil. Il fait part d’un inconfort de la position mandibulaire : « Je ne sais pas comment placer ma mâchoire lorsque je serre les dents. » L’entretien révèle des grincements et serrements nocturnes ainsi que des serrements diurnes.
Le patient…

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