Présentation du cas
Il s’agit d’une patiente âgée de 75 ans, non fumeuse, traitée depuis sept ans par méthotrexate pour une polyarthrite rhumatoïde. Elle présente un édentement total maxillaire depuis une trentaine d’années. Elle est porteuse d’une prothèse partielle amovible mandibulaire et d’une prothèse adjointe complète maxillaire à la stabilité très précaire compte tenu de la forte résorption des crêtes osseuses. Ses motivations sont essentiellement d’ordre fonctionnel. Sa priorité : retrouver un confort masticatoire.
La résorption osseuse centrifuge à la mandibule et centripète au maxillaire est à l’origine d’une réduction du volume osseux maxillaire entraînant un décalage des bases osseuses maxillaire et mandibulaire. Il en résulte un montage des dents prothétiques souvent très décalé par rapport à la base osseuse résiduelle. Ce décalage des bases osseuses sera compensé par la prothèse amovible complète supra-implantaire (PACSI) et doit être pris en compte dès la pose des implants.
Chirurgie pré-implantaire
Un Dentascan® permet d’évaluer le volume osseux disponible pour une réhabilitation implanto-portée en complément de la radio panoramique de première intention. Cet examen confirme l’atrophie osseuse maxillaire (fig. 1 et 2).
En conséquence, une solution implantaire passe nécessairement par une reconstruction osseuse préalable. Une sur-élévation bilatérale des planchers sinusiens est réalisée avec un abord latéral. Les comblements des zones sous-sinusiennes sont effectués au moyen d’os allogénique (Maxgraft®) mélangé à un coagulum veineux prélevé en début d’intervention puis recouvert d’une membrane de collagène Bio-gide® et de PRF’s. La prothèse totale est évidée et rebasée périodiquement avec une résine souple.
Planification implantaire
La planification implantaire s’effectue à l’aide du logiciel…