La composante psychologique
Le patient peut considérer cet outil comme un corps étranger, surtout lorsqu’il s’agit de ses premières prothèses, mises en place à la suite de l’extraction des dernières dents. Même s’il est techniquement parfait, le praticien doit faire en sorte que les patients l’acceptent pour assurer nutrition, relations sociales et affectives afin d’améliorer leur qualité de vie.
Il convient dans cette optique de rassembler le maximum d’éléments susceptibles d’aider le patient à s’adapter à la présence de ce traitement a priori éloigné des critères de confort et des canons des organes naturels disparus.
Cette démarche globale qui concourt à la réussite du traitement débute dès l’observation clinique. Elle doit permettre au praticien d’estimer à leur juste valeur les éléments cliniques en présence et surtout leur difficulté pour s’assurer d’offrir un traitement prédictible. Le contraire conduirait à une déception du patient en regard de ses espoirs, attentes et aspiration. L’aspect psychologique est une donnée essentielle en prothèse amovible complète. À lui seul, il peut conditionner le résultat du traitement, même si ce dernier est techniquement parfait.
Durant le déroulement des différentes étapes nécessaires à l’élaboration des prothèses, le praticien doit être attentif à conserver la complicité du patient, à le conforter dans ses interrogations, à rester à l’écoute de tous ses doutes.
Le choix des dents
Il reste incontestablement l’élément clé d’une bonne intégration psychologique des prothèses. L’image que les miroirs nous renvoient n’est-elle pas le moyen de mieux s’accepter ?
Beaucoup d’ouvrages donnent des conseils, règles ou impératifs pour choisir les dents artificielles en termes de forme, de taille et de couleur. Leur application laisse peu d’initiative et fait peu de cas de l’avis du patient et même de son entourage.
La couleur serait déduite…