La biomécanique est l’étude des propriétés mécaniques des organismes vivants. Elle s’appuie sur les relations existantes entre les structures anatomiques ou synthétiques (forme, composition) et les fonctions qu’elles assurent. Elle intervient dans de nombreux domaines en odontologie, notamment en dentisterie restauratrice, en prothèse, en implantologie, en orthodontie, en chirurgie maxillo-faciale ou en occlusodontie. Waters (1) pense qu’elle est la base de la plupart des problèmes de « design » (de forme) en dentisterie et, qu’à ce titre, elle devrait être enseignée tout au long du curriculum des études dentaires. Dans le domaine de la dentisterie restauratrice, elle nous permet de comprendre les conséquences des sollicitations mécaniques sur l’organe dentaire intact, délabré ou restauré et d’en déduire ainsi les géométries cavitaires favorables et les arguments pour la sélection d’un matériau ou le design de la restauration unitaire ou plurale. Le but de cet article est, en décrivant les liens existants entre les tissus dentaires sains (anatomie, structure, composition) ou délabrés et leurs propriétés mécaniques, d’aider le praticien à comprendre la logique de préservation tissulaire lors des préparations pour inlays/onlays.
Lorsque la dent saine est sollicitée mécaniquement, la transmission des contraintes se fait tout au long des différents tissus biologiques concernés. Cela se traduit par des déformations différentes de chacun de ces tissus. Ces déformations contribuent ainsi à minimiser les dommages sur la dent par absorption de l’énergie de la contrainte en énergie de déformation élastique (et parfois plastique). La première déformation a lieu au niveau du desmodonte, qui absorbe la plupart des charges initiales grâce à sa capacité de déformation importante (Naveh) (2). Puis grâce aux différents tissus dentaires (émail, jonction émail-dentine, dentine) se met en place une chaîne d’amortissement…
Les tissus dentaires à préserver lors de la réalisation des inlays/onlays : approche biomécanique
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- Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°4 - 15 décembre 2014 (page 289-296)
Résumé
La connaissance des propriétés biomécaniques des tissus dentaires sains permet de mieux comprendre leur rôle dans la résistance mécanique de la dent. L’émail présente une anisotropie à différentes échelles (macroscopique, microscopique et nanoscopique) avec, à chaque niveau, des éléments qui lui donnent une capacité à amortir les contraintes. C’est aussi le cas pour la dentine et pour la jonction émail-dentine. Cet article décrit ces différents éléments et propose des applications cliniques lors de la réalisation des inlays/onlays.
Implication clinique
Lors de la réalisation de la préparation des inlays/onlays, chaque mm3 de tissu dentaire (émail ou dentine) sain doit être conservé afin de permettre à la chaîne naturelle d’amortissement des contraintes de fonctionner.
La connaissance des propriétés biomécaniques des tissus dentaires sains permet de mieux comprendre leur rôle dans la résistance mécanique de la dent. L’émail présente une anisotropie à différentes échelles (macroscopique, microscopique et nanoscopique) avec, à chaque niveau, des éléments qui lui donnent une capacité à amortir les contraintes. C’est aussi le cas pour la dentine et pour la jonction émail-dentine. Cet article décrit ces différents éléments et propose des applications cliniques lors de la réalisation des inlays/onlays.
Implication clinique
Lors de la réalisation de la préparation des inlays/onlays, chaque mm3 de tissu dentaire (émail ou dentine) sain doit être conservé afin de permettre à la chaîne naturelle d’amortissement des contraintes de fonctionner.
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