Les traitements implantaires sont très prisés par les patients. De fait les implants apparaissent comme le “graal” de la dentisterie, “une solution pour la vie”. Hormis les cas d’agénésie, la solution implantaire est proposée après un constat d’échec, perte d’une dent fracturée, récidive de carie, parodontite terminale.
Plus de 2 millions d’implants sont placés dans le monde chaque année et les maladies péri-implantaires affectent plus de 500.000 d’entre eux.
Les complications et échecs implantaires peuvent avoir plusieurs origines. Nous nous intéresserons ici essentiellement à ceux liés à l’environnement parodontal. D’une part, les complications infectieuses, mucosites et péri-implantites qui touchent respectivement 63 % et 18 % des patients (1) et, d’autre part, l’apparition de déhiscence osseuse et muqueuse en vestibulaire de l’implant, n’engageant pas la survie de l’implant mais pouvant être considérée comme un échec esthétique par nos patients. Comment la parodontie peut-elle prévenir, limiter et traiter ces complications implantaires ? L’examen clinique, le dépistage des facteurs de risque en présence, le traitement des parodontites et l’aménagement muqueux péri-implantaire sont autant de clés pour assurer le succès implantaire à long terme.
Similitudes et différences entre parodontites et péri-implantites
Les maladies parodontales et les maladies péri-implantaires sont toutes les deux des pathologies inflammatoires d’origine infectieuse. Leur diagnostic, les pathogènes causaux, les mécanismes de défenses de ces pathologies sont assez proches sans être tout à fait identiques. Il est important d’identifier leurs différences car de ces dernières découlera une attitude clinique adaptée à chaque pathologie.
D’un point de vue diagnostic
Les mucosites sont des lésions inflammatoires des tissus mous péri-implantaires sans atteinte du tissu osseux (fig. 1).
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