Quelle en est l’origine ?
Le risque de développer un asthme chez l’enfant est inférieur à 10 % en l’absence d’antécédents familiaux, de l’ordre de 25 % lorsque l’un des deux parents est atteint et dépasse les 50 % lorsque les deux parents sont asthmatiques.
L’asthme est donc incontestablement une maladie d’origine génétique (polygénique), mais son expression clinique est dépendante de facteurs favorisants et/ou déclenchants : exposition à des allergènes (acariens, pollens, phanères animaux…), à des toxiques (tabagisme, environnement professionnel, pollution atmosphérique…) ou à certains médicaments (AINS, bêtabloquants), lésions des voies aériennes supérieures (rhinosinusite chronique, polypose nasosinusienne), infections virales saisonnières de la sphère ORL…
De quoi s’agit-il ?
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires qui se caractérise :
– au plan physiopathologique, par une hyperréactivité bronchique (source de bronchoconstriction) ;
– au plan anatomopathologique, par une infiltration œdémateuse de la muqueuse des bronches (à éosinophiles) qui peut conduire à des remaniements structuraux de l’ensemble de la paroi des voies aériennes supérieures (remodelage bronchique).
Comment se manifeste-t-il ?
L’asthme se traduit par des manifestations cliniques (variables d’un patient à l’autre) du type : sifflements expiratoires, sensation d’oppression ou pesanteur thoracique, dyspnée et/ou toux ; manifestations à la fois paroxystiques (volontiers nocturnes ou à l’effort), réversibles (spontanément ou sous l’effet d’un traitement) et récidivantes.
Lorsque les symptômes persistent (sans retour à la normale) sur au moins deux jours, on parle d’exacerbation, et dès lors que le pronostic vital est engagé (détresse respiratoire ne répondant pas aux thérapeutiques usuelles), d’asthme aigu grave (AAG).
Sur quel(s) éléments repose le diagnostic ?