L’assemblage peut être décrit comme un ensemble de phénomènes physico-chimiques qui se produisent lorsque deux matériaux ou deux pièces sont mis en contact intime et dont le but est de créer une résistance mécanique à leur séparation. En odontologie, en dehors des pièces implantaires vissées, la notion d’assemblage distingue essentiellement le scellement du collage, par la faculté du collage à créer des interactions chimiques en plus des interactions mécaniques communes aux deux types d’assemblages. Ainsi, les ciments conventionnels (oxyphosphates, polycarboxylates) assurent une rétention purement mécanique, du type microclavetage, directement dépendante de la rugosité des surfaces en présence. Seuls les ciments à base de verre-ionomère (CVI) possèdent des propriétés d’adhérence intrinsèques tout en restant des ciments par leur chimie acide-base. Les colles (i. e. : l’adhésif et la résine de collage) engendrent, elles, des liaisons chimiques plus ou moins fortes avec les matières auxquelles elles sont associées. Il s’agit d’une adhésion de type indirect, utilisant un matériau intercalaire mince qui assure le lien mécanique entre les deux matériaux à coller. La capacité du matériau d’assemblage d’adhérer à un substrat, dentaire et/ou artificiel lorsque des reconstitutions corono-radiculaires sont en place, est essentielle pour optimiser la rétention des futures restaurations. Au-delà des principes essentiels à tout assemblage de qualité, il convient tout d’abord de bien appréhender l’action du matériau d’assemblage sur les deux interfaces générées par ce dernier. C’est seulement alors que des recommandations pourront être émises quant à l’indication d’un matériau d’assemblage pour un type de céramique donné.
Considérations générales et prérequis à un assemblage performant
La « propreté » des surfaces
Lors de la séance clinique d’assemblage, les principaux facteurs de…