Série de cas
Une anomalie de structure localisée sur une dent antérieure peut, à elle seule, altérer l’esthétique et l’harmonie d’un sourire. Lorsqu’un enfant ou un adolescent se présente en consultation avec un défaut de ce type, le praticien doit obéir à une certaine chronologie dans sa démarche thérapeutique pour optimiser le service rendu au patient. L’analyse des caractéristiques de la lésion doit être considérée au sein d’une analyse esthétique plus globale.
La problématique
Si l’anomalie ne constitue pas le motif de la consultation du patient, le praticien doit s’interroger sur la gêne réelle occasionnée pour l’enfant et/ou les parents. Il faut qu’il évalue l’impact psychologique de la dysharmonie observée [3, 11, 14, 15, 16]. Celle dernière est-elle négligeable ou importante ? Dans certains cas, il peut arriver qu’un patient refuse la restauration d’un défaut isolé auquel il s’est « habitué ». Dans d’autres cas, le jeune patient peut avoir du mal à exprimer son complexe inhérent à celui-ci. La motivation du jeune patient et/ou de ses parents doit être appréhendée. Il paraît inutile de se lancer dans des thérapeutiques esthétiques sans une réelle implication du patient.
Le praticien peut être amené à s’interroger également sur le caractère plus ou moins urgent de l’intervention. La sévérité de la lésion peut entraîner une dégradation rapide de l’émail ou une atteinte carieuse localisée préférentiellement sur cette zone amélaire fragilisée.
Chez l’enfant, d’autres problématiques plus spécifiques apparaissent : quel est le timing optimal pour une éventuelle intervention ? En d’autres termes, faut-il traiter d’emblée, rapidement, ou doit-on temporiser ? Doit-on attendre l’éruption complète des dents atteintes ou la fin de leur maturité amélaire ? Faisons-nous le choix d’une solution dite « définitive » ou transitoire ? Autant de questions auxquelles…