État des lieux et perspectives
En route pour le numérique
Contrairement à ce que l’on peut lire souvent, la question ne se pose plus vraiment, tant le numérique est déjà largement implanté dans les laboratoires de prothèse… que chacun d’entre nous devrait songer à visiter régulièrement, pour constater à quel point cette profession a évolué, et évolue encore, dans une relative discrétion !
Depuis plusieurs années, des systèmes plus ou moins intégrés leur permettent d’augmenter la productivité en automatisant une partie de la chaîne d’élaboration prothétique, pour ce qui concerne en tout cas les pièces réalisées en alliages métalliques divers. Des scanners de modèles positifs unitaires sont implantés dans de nombreux laboratoires, pas forcément dans les grandes structures, ils convertissent les informations fournies par un moulage en plâtre tiré de l’empreinte pour alimenter un logiciel de conception qui ferait pâlir d’envie plus d’un utilisateur chevronné de CATIA* ! En sortie, les éléments sont élaborés par une imprimante 3D sous forme de maquettes en résine calcinable, avec une précision de l’ordre de 10 µm, pour être finalement transformés en pièces prothétiques selon des procédés plus conventionnels… En partenariat avec un céramiste talentueux, un confrère non moins talentueux générant une activité importante pouvait ainsi proposer des travaux de haute qualité avec une grande souplesse dans les délais en sous-traitant la réalisation des chapes pour se consacrer à l’élaboration cosmétique et à une personnalisation très poussée… C’était il y a quinze ans déjà !
Le développement de matériaux plus esthétiques a profondément transformé la donne et ouvert de nouvelles possibilités qui sont actuellement présentées avec grand enthousiasme dans la plupart des congrès de toute envergure, lorsqu’il ne s’agit pas d’événements dédiés exclusivement à la mise en avant de ces nouveaux outils.