De quoi s’agit-il ?
D’une perception sonore élémentaire (sifflement, tintement, bourdonnement, grésillement…) ressentie dans l’oreille en l’absence de source extérieure et, contrairement aux hallucinations auditives d’origine psychiatrique, ne revêtant aucune signification.
Les patients atteints d’acouphènes présentent en outre parfois (symptômes associés) une hypo- ou hyperacousie (hypersensibilité aux bruits environnementaux usuels) et des vertiges.
Un peu de terminologie…
Classiquement, on distingue :
• Les acouphènes objectifs et subjectifs.
Les premiers (moins de 5 % des cas) sont audibles par l’entourage (voire enregistrables). Ils correspondent à un bruit organique d’origine vasculaire (acouphènes pulsatiles) ou musculaire (acouphènes à type de claquement, le plus souvent consécutifs à un mouvement anormal des muscles du voile du palais ou du tympan).
Les seconds (plus de 95 % des cas) sont uniquement audibles par le malade et ne peuvent être enregistrés. Ces perceptions auditives témoignent généralement d’une lésion (d’un traitement erroné des informations) des voies auditives périphériques ou centrales.
• Les acouphènes aigus ou subaigus, présents depuis moins de 3
ou 12 mois, et chroniques, persistants de puis plus d’un an.
• Les acouphènes compensés et décompensés.
Les premiers (environ 80 % des cas) n’altèrent pas la qualité de vie du patient, bien qu’il puisse les entendre, en particulier dans les ambiances silencieuses.
Les seconds (moins de 20 % des cas) sont source d’inconfort et conduisent à des troubles du sommeil, de l’attention et/ou anxiodépressifs qui retentissent parfois gravement sur la qualité de vie du malade.
Quel(s) examen(s) demander ?
Outre un examen ORL, les acouphènes objectifs pulsatiles imposent un bilan d’imagerie (doppler cervicocrânien, scanner des rochers, angio-IRM cérébrale…) à la recherche d’une anomalie vasculaire, et les acouphènes à type…