Aide au diagnostic

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 24-28)
Information dentaire
Les lésions blanches de la cavité buccale regroupent plusieurs entités cliniques et histologiques et peuvent être pathologiques ou non. Leur diagnostic est important, car certaines peuvent être cancéreuses ou présenter un risque d’évolution vers la malignité. Leur couleur plus ou moins blanche correspond à l’augmentation de l’épaisseur de l’épithélium ou à la présence de dépôts masquant la vascularisation sous-jacente.

Partie I – Lésions blanches détachables

Il est possible de distinguer cliniquement une lésion blanche dont l’aspect blanchâtre s’élimine au passage d’une compresse de celle dont l’aspect blanchâtre ne s’élimine pas. Dès lors, une classification des lésions blanches en deux grands groupes peut être proposée : les lésions blanches détachables et non détachables. La prise en charge ne sera pas abordée dans cet article.

Lésions blanches détachables


L’aspect clinique de la muqueuse est marqué par des dépôts de surface, non kératosiques, formant des pseudomembranes dont l’apparition est liée à différents processus et qui se détachent plus ou moins facilement de la muqueuse sous-jacente. Après avoir écarté les enduits pultacés composés de cellules épithéliales desquamées et de bactéries pouvant recouvrir les muqueuses des personnes dont l’hygiène bucco-dentaire est très défectueuse(fig. 1a et 1b)et les débris alimentaires qui forment des dépôts assez épais au niveau des vestibules des personnes âgées qui ont des difficultés à maintenir une bonne hygiène (fig. 2a et 2b), les lésions pseudomembraneuses regroupent un certain nombre de formes cliniques. 

Nous en détaillons quatre.


Le muguet

Il s’agit de la forme aiguë de la candidose buccale, essentiellement due au Candida albicans, souvent accompagnée d’une sensation de cuisson, de goût métallique ou de sécheresse buccale. Il apparaît sous la forme d’efflorescences blanchâtres plus ou moins épaisses qui ont tendance à fusionner. Cet enduit, qui part facilement au grattage(fig. 3a et 3b), est constitué d’un feutrage de filaments pseudo-mycéliens associés à des polynucléaires et des kératinocytes desquamés et altérés (fig. 4). Le muguet touche essentiellement le nourrisson et le vieillard. Chez l’adulte, il ne se développe que sous l’influence de facteurs favorisants…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Pathologie

Article réservé à nos abonnés Oligodontie : les dimensions réduites de l’os alvéolaire représentent un challenge pour la réhabilitation

L’oligodontie a de lourdes conséquences fonctionnelles, au niveau de la mastication et de la phonation, mais aussi en termes esthétiques,...
Pathologie

Article réservé à nos abonnés Nutrition, cavité et microbiote oral : un trio inséparable, indispensable pour notre santé

Les 50 dernières années ont vu d’importants changements dans notre alimentation. De nouveaux aliments ont été introduits, d’autres ont presque...