L’avènement de l’ostéointégration a introduit dans la littérature odontologique une succession de néologismes dont on peut discuter l’élégance sémantique mais dont personne ne peut contester l’intérêt quand il s’agit de définir les phénomènes biologiques qui accompagnent la survie des implants.
On parle ainsi de « Maladie péri-implantaire », de « Mucosite » et de « Péri-implantite » pour signifier l’existence d’un état pathologique inflammatoire d’origine infectieuse autour d’un implant.
On parle ici de « péri-implantologie » pour qualifier cette discipline nouvelle qui se fixe comme objectif de prévenir les maladies péri-implantaires et surtout de les traiter.
On sait aujourd’hui que l’ostéointégration, présentée initialement par ses promoteurs comme un processus biologique irréversible, peut être compromise par une altération de la santé des tissus péri-implantaires, que la stabilité mécanique de l’implant n’est plus le seul but recherché. On sait que les facteurs de risque biomécanique partagent la responsabilité des complications et des échecs avec les facteurs de risque infectieux. On sait surtout que la fréquence des complications d’origine infectieuse est très élevée. Les chiffres fournis par les études cliniques qui présentent des résultats à long terme sont alarmants, et modèrent l’enthousiasme de ceux qui considèrent trop souvent les implants comme l’alternative universelle aux traitements conservateurs.
Tous les travaux sur l’étio-pathogénie de ces nouvelles maladies mettent en évidence les nombreuses analogies qui existent entre les parodontites et les péri-implantites, entre la parodontie et la péri-implantologie. Les maladies parodontales et les maladies péri-implantaires sont associées à la présence de bactéries pathogènes qui sont globalement les mêmes, à l’existence de facteurs de risques génétiques, acquis ou comportementaux…